Très peu d'engouement pour le secteur de l'artisanat

Une quinzaine d'artisans de la wilaya de Relizane ont pris part hier, à l'exposition qui se tiendra jusqu'à aujourd'hui, au niveau de la Maison de la culture de Relizane. Une très faible affluence proportionnellement aux dernières expositions qui se sont déroulées jusque-là, notamment dans le domaine de l'artisanat.Un secteur qui, une fois de plus, a rejoint le premier responsable de la wilaya après un bref passage au sein de la Direction de la petite et moyenne entreprise. De ce fait et en l'absence de statut officiel des cadres de l'Artisanat rattachés à la Direction du Tourisme, les quelques 2 600 artisans recensés sur le territoire de la wilaya sont, pour le moins que l'on puisse dire, assez désemparés. Chaque wilaya a sa propre spécificité dans le secteur de l'artisanat, et à Relizane, c'est l'artisanat de service qui prime. En effet, sur les 2 600 artisans recensés, près de 1 600 sont des porteurs de services, tandis que les 1 000 autres sont des artisans d'arts. C'est justement ces derniers, des potiers, des sculpteurs sur bois, des couturiers, des tisserands ainsi que deux associations et un artisan-bijoutier qui ont exposé leurs produits. Egalement présents, deux associations. Le nouveau secrétaire général de la Wilaya qui a procédé à l'ouverture de ces Journées était accompagné des directeurs du Tourisme et du Commerce. Les exposants rencontrés se disent blasés par le peu d'enthousiasme accordé par les autorités de la wilaya. C'est le cas de M. Fodil, artisan-bijoutier qui exerce depuis plus d'une quinzaine d'années dans la cave de la demeure familiale, en l'absence d'un local. «Cela fait plusieurs années que j'ai déposé un dossier afin de bénéficier d'un local dans le cadre de mon activité, mais j'attends toujours. On a tenté de nous convaincre de rejoindre des locaux commerciaux, mais ces lieux demeurent éloignés de toute affluence populaire, difficile dans ce cas d'écouler la marchandise de valeur», a-t-il déploré. Les artisans de la wilaya de Relizane déplorent également l'aspect folklorique donné à ce secteur névralgique qui demeure à la merci de la bonne volonté des pouvoirs publics.