Algérie

Trente-cinq pays s'engagent à renforcer leur sécurité



Trente-cinq pays s'engagent à renforcer leur sécurité
Après une première journée dominée par la crise ukrainienne, le troisième sommet sur la sécurité nucléaire (NSS) est entré dans le vif du sujet : construire une « architecture » internationale qui garantirait la sécurité nucléaire, en promouvant une plus grande transparence, l'échange d'informations et l'établissement de bonnes pratiques partagées par tous. L'enjeu est de taille : « il y a 2.000 tonnes de matériel prêt à être utilisé dans une arme en circulation dans le monde », rappelle le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. Trente-cinq pays s'engagent à renforcer leur sécurité nucléaire pour empêcher les terroristes de s'emparer de matériaux leur permettant de fabriquer des bombes « sales ». Ils appliqueront des standards internationaux plus stricts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Cet engagement a été pris hier lors du troisième sommet sur la sécurité nucléaire, qui s'est déroulée à La Haye, aux Pays-Bas, en présence d'une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont le Premier ministre par intérim, Youcef Yousfi, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. « Cette initiative représente l'avancée la plus importante du sommet », estime Miles Pomper, un expert au centre James Martin pour les études sur la non-prolifération. « Il serait nécessaire que tous les pays qui participent au sommet signent également ce texte », dit-il. Autre annonce importante : l'engagement du Japon à renvoyer aux Etats-Unis plus de 300 kilos de plutonium et près de 200 kilos d'uranium hautement enrichi qui lui avaient été fournis à des fins de recherche pendant la Guerre froide. Stockés dans des bâtiments à 140 kilomètres au nord-est de Tokyo, ces matériaux sont une cible facile pour les terroristes, selon les experts. « En cédant ces matériaux nucléaires, nous pouvons réduire le risque de terrorisme nucléaire », déclare Yosuke Isozaki, le conseiller spécial du Japon sur le nucléaire. « Notre objectif est d'éliminer les maillons faibles de la sécurité nucléaire », affirme Frans Timmermans, le ministre néerlandais des Affaires étrangères. Et d'ajouter : « la sécurité nucléaire relève de la responsabilité nationale mais il est essentiel d'apprendre des expériences des uns des autres et d'appliquer les lignes de conduite de l'Agence ». Pour ne pas freiner la volonté de certains pays à aller plus loin que d'autres, les Etats-Unis, les Pays-Bas et la Corée du Sud ont proposé aux participants qui le souhaitaient d'adhérer à une série de lignes de conduite basées sur celles de l'Agence.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)