Travaux publics Les fonds marins au secours de Ghoul

Le ministre des Travaux publics a démenti hier, l'information faisant état d'un éventuel retard dans la livraison de l'autoroute Est-ouest. Il a également affirmé qu'il n'y a aucun problème de disponibilité de bitume. Ghoul a fait cette précision, lors de l'ouverture du colloque international baptisé « sable et environnement » au cercle national de l'armée, à Béni-Messous. Amar Ghoul a démenti l'existence d'un problème de disponibilité de bitume. Pourtant, le représentant du groupement japonais Cojaal en charge d'une partie du projet avait indiqué que les fournisseurs algériens ne sont pas en mesure de livrer plus de 25 000 tonnes de bitumes par mois. Interrogé hier, le ministre des Travaux publics a précisé que l'autoroute Est—Ouest sera livrée dans le délais de 40 mois comme le stipule le contrat. Et sur la question d'approvisionnement en matière de bitume, il répond que « le bitume est disponible en quantité suffisante ». Le ministre des Travaux publics a, par ailleurs, indiqué que l'Algérie envisage d'exploiter les gisements de sable marin, lors de son allocution d'ouverture du colloque international qui a eu pour thème « sable et environnement solutions alternatives ». Le ministre a résumé les besoins de son secteur en matière de sable et les besoins de secteur devant les 120 spécialistes et experts algériens et étrangers (venant du Maroc, de la France et de la Belgique). Amar Ghoul a rappelé, lors de cette manifestation organisée par le comité algérien de la section africaine du CEDA (Central Dredging Association), qu'il est nécessaire aujourd'hui, d'exploiter les gisements de sable marin en même temps que l'exploitation du sable des carrières, car les besoins en matière de sable sont immenses. Amar Ghoul a estimé les besoins en matière de sable à 42 millions de tonnes, et ce, pour garantir l'achèvement du programme quinquennal (2005-2010). Pour la réalisation et l'achèvement des projets d'un million de logement, d'un millier de kilomètres de rails, et plus de 30 000 km de routes, pour la réalisation des aéroport, des ports, des barrages, des transferts d'eau ainsi que des projets d'équipement « les besoins sont énormes et pressants ». «Nous avons fixé un objectif aussi ambitieux que faisable qui est celui de couvrir 20 à 30 % des besoins du pays en sable pour la réalisation de nos grands projets structurants par le recours au sable d'extraction marine», a indiqué le ministre qui a présenté la feuille de route pour le développement et l'exploitation des gisements de sable marin, afin que les experts formulent des propositions et des solutions dans ce sens.