Algérie

Travaux publics



Travaux publics
Le secteur des travaux publics est parmi les plus budgétivores en Algérie. Il a consommé 5000 milliards de dinars, soit près de 70 milliards de dollars, durant les dix dernières années. Ce montant pharaonique a été révélé, hier, sur les ondes de la Radio nationale par le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali.Cette somme a permis de créer plus de 2 millions d'emplois, à en croire le premier responsable du secteur. S'agit-il de postes permanents ' Le ministre ne le dit pas ! Pour les cinq prochaines années, l'Etat compte débourser encore près de 4300 milliards de dinars, environ 53 milliards de dollars, pour le développement des infrastructures routières, autoroutières et des ouvrages d'art. «Ce sont plus de 1000 km d'autoroutes, 700 km de voies express et rocades et plus de 7000 km de routes nationales et de chemins de wilaya, ainsi que près de 1500 ouvrages d'art qui sont à inscrire à l'actif du secteur», a expliqué l'hôte de la radio.Aux chapitres des priorités, le ministre évoque l'achèvement des projets en cours, l'amélioration de la signalisation routière et le désenclavement des zones éloignées. Parmi les projets retenus, il cite le lancement de la réalisation de l'autoroute des Hauts-Plateaux. Coût de réalisation : 700 milliards de dinars, soit 9 milliards de dollars.D'une longueur de 1000 km, ce projet sera fractionné en plusieurs lots et sa réalisation sera confiée à des groupements d'entreprises nationales justifiant d'une expérience et d'un savoir-faire avéré, d'après lui. Le même département a inscrit aussi d'autres projets, dont des pénétrantes reliant les ports du Nord (Ténès, Béjaïa et Jijel) à l'autoroute Est-Ouest. Autre projet, celui d'une autoroute Nord-Sud dont la réalisation est en cours. «La nationale reliant Alger à Aïn Guezzam est en cours de dédoublement sur un linéaire très important» afin de «desservir des pays enclavés, tels que le Mali, le Niger, le Tchad et le nord du Nigeria, à partir des ports algériens, notamment celui de Djendjen», note M. Chiali, sans préciser le montant de ce projet ni sa date de livraison.Signes de travaux de qualité médiocre, certains tronçons de l'autoroute Est-Ouest ont enregistré des dégradations notables, comme c'est le cas au niveau de Lakhdaria et Bouira. Ces dégradations concernent surtout, d'après le ministre, les tronçons à deux voies réalisés au début des années 2000 et que les travaux de réfection engagés, notamment à Bouira, Chlef et à Aïn Defla, seront achevés dans quelques mois. A propos du coût de réalisation de l'autoroute Est-Ouest, le ministre avance le montant de 11 milliards de dollars, affirmant que les coûts fixés dans les contrats signés avec les consortiums sino-japonais ont été respectés et que «pas un dollar de plus n'a été dépensé».Une déclaration qui peine à convaincre. Initialement, le projet devait être livré en 2009 pour un coût de 6 milliards de dollars. En raison du retard de réalisation et des surcoûts financiers, le montant dépasserait de loin l'estimation officielle, s'accordent à dire des experts. Ce qui devait être le projet du siècle, comme on l'a pompeusement qualifié, et dont la livraison est repoussée à 2015, est devenu le scandale du siècle, allusion au scandale de corruption impliquant des dirigeants algériens, toujours pendant au niveau de la justice.




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