Algérie

Travaux et projets interminables



De nombreux projets de réalisation d'infrastructures socioéconomiques lancés, en cours ou en voie d'achèvement, sont soumis à des opérations de surévaluation interminables depuis plus d'une décennie. Si ce ne sont pas les travaux de gros ?uvres, c'est une extension, et autres travaux interminables en souffrance.Conséquence : les aspirations de développement socioéconomique de la wilaya sont réduites au plus bas niveau. C'est notamment le cas dans deux secteurs stratégiques que sont les transports et la jeunesse et les sports où ce développement, bien qu'insignifiant, s'avère très couteux. Le constat est de l'aveu même des membres de l'APW. Cette institution n'a rien laissé passer. Il ressort des investigations sur le terrain et des contacts entrepris auprès des principaux acteurs et des citoyens, il est dit que ce rapport établi est argumenté par un documentaire. Réalisé par ces mêmes membres, il est accablant. Il le devient davantage à l'écoute de l'information portant nomination d'un wali délégue à Dra Erich sur le territoire de la wilaya de Annaba.
Les membres de cette nouvelle institution se sont rapidement mis à l'?uvre. Ils ont alerté les uns et les autres responsables et cadres. Notamment, ceux chargés de différentes opérations d'interventions et moyens à mettre en ?uvre pour quantifier la valeur du capital matériel et immatériel à engager. Ceux chargés également de contribuer et élaborer une politique garantissant le développement socioéconomique de la wilaya déléguée et d'autres collectivités.
Comme ils ont révélé des situations anachroniques, précisant les contours d'une gestion archaïque dans ces secteurs. L'on peut même affirmer que les membres de la commission APW étaient entrés dans le long terme pour mieux jouer le rôle d'experts. C'est dans ce cadre qu'ils s'étaient fixés pour ambition de contribuer au renforcement des capacités d'intervention de ses deux secteurs dans la prise en charge des préoccupations des habitants de la wilaya, celle en titre, et celle déléguée. Ils ont dénoncé des situations véritablement aléatoires, voire, dangereuses de plusieurs secteurs dont la jeunesse et les sports. Un tableau noir conforté par la piètre intervention de la représentante des secteurs. Lors de la lecture du bilan des activités, cette responsable a éludé les problèmes auxquels est confrontée sa structure.
Ce qui lui a valu une série d'interpellations, sur le plan, se sont exprimés sur différents dossiers dont les travaux de réalisation sont en cours depuis des années. Il a utilisé des propos très sévères pour dire tout le mal qu'il pensait du non-respect des délais prévus pour la réalisation de différentes structures dont celles de la jeunesse et des sports. La même situation de déliquescence caractérise le Centre régional d'éducation physique et sportive de Seraïdi, livré à l'abandon depuis le début des années 1990. Ni l'importante enveloppe financière dégagée pour la réhabilitation de cette infrastructure destinée à la préparation des athlètes de haut niveau, ni les visites des ministres qui s'étaient succédé à la tête de ce département et encore de moins les walis successifs de Annaba n'ont pu faire évoluer à un rythme normal l'opération de réhabilitation. Après avoir connu une petite avancée, les travaux paraissent avoir été gelés après le passage du directeur par intérim de la jeunesse et des sports.
Ce dernier ne paraissait pas estimer à sa juste mesure la déchéance atteint par le secteur dont il a la charge. Comme plusieurs de ses homologues, il n'a eu rien d'autre de positif à insérer dans son intervention. Pas une seule fois il n'a abordé la question des finances investies en pure perte dans la réhabilitation du CREPS de Séraïdi. Entamés depuis 2001, les travaux sur cette infrastructure sportive au rayonnement international n'ont rien donné.
Les lieux sont toujours au stade de l'achèvement. Comme d'ailleurs bon nombre d'autres, à l'exemple des salles de sport, stades de proximité, matico, piscines, etc. Pas un seul mot sur le pourquoi de la régression de la pratique sportive et de l'inexistence d'une quelconque performance régionale, nationale ou internationale. Les élus ont été agréablement surpris par ce qui paraissait être un bémol, à savoir l'accélération des travaux de 53.000 logements tous segments confondus.
La plupar seront attribués avant la fin de l'année 2019 dans la wilaya d'Annaba. Le plus gros lot est à réaliser à Draa Er Rich. Des brigades ont été constituées. Elles avaient enquêté auprès des familles. Des opérations RHP céderont peu à peu la place aux demandeurs de logements publics locatifs. Et si les EPIC communales pourraient voir le jour après l'élaboration du cahier des charges par une commission déjà mise sur pied, le vieux bâti est également pris en charge. C'est ainsi que 14.200 vieilles habitations seront réhabilitées.
La commune El Bouni, du moins, son assemblée dont le siège est située à moins de 5 km du chef-lieu de wilaya ignore totalement ce que «développement» veut dire. Et pour cause, depuis les premières élections, aucun élu n'a été à la hauteur des attentes des 350.000 habitants Islah ou FLN, ils n'ont pas pu réaliser un quelconque acte concret allant dans le sens du développement de la collectivité. D'ailleurs, les bilans présentés, tant lors des sessions annuelles que celles des Assemblées ordinaires, parlent d'eux-mêmes. La commune El Bouni est confinée dans une léthargie qui ne dit pas son nom. Aucun des édiles n'a été à la hauteur pour également attirer des investisseurs dans la commune. Les P/APC sont proches de la chefferie traditionnelle de leur parti politique.
Ces derniers sont généralement focalisés sur des meneurs sans véritable base pour prétendre gérer le quotidien de la deuxième plus grande concentration d'habitants dans la wilaya et même d'Algérie. Ce qui entrave sérieusement le développement de la commune. Bien que disposant de nombreuses potentialités socioéconomiques dont la Zone d'activité commerciale de El Bouni, Sidi Salem, Oued Nil, le marché d'intérêt national avec sa multitude d'entreprises publiques et privées et que des unités de production et de transformation y sont implantées (Ferrovial, Giplait, Sonacome-Centre, Ferroviaire de Transit et de fret, l'aéroport Rabah Bitat). El Bouni est à la traine du développement local. Outre l'inexistence d'un P/APC compétent, dynamique et soucieux d'impulser ce développement, riche de 380.000 habittants et riche aussi en réserve foncière et en projets de logements de différents segments, l'APC El Bouni s'enfonce chaque année un peu plus dans la misère.


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