Des centaines de
commerçants exerçant dans les grandes artères de la ville d'Oran, notamment au
boulevard Aspirant Hamou-Mokhtar (ex-Saint Eugène), le Bd Mascara et le Bd de
l'USTO, touchées par les chantiers du tramway pourront bénéficier prochainement
d'une indemnisation. «L'Entreprise du Métro d'Alger (EMA) vient de donner son
accord préalable pour le dédommagement des victimes du projet du tramway.
Nous avons été
destinataires, le 2 septembre, d'une correspondance de cette société pour nous
informer que les commerçants ayant été victimes des travaux du tram auront
droit à des indemnisations pour amortir la chute de leurs chiffres d'affaires.
Nous avons
élaboré à ce jour une liste de 1.400 commerçants pénalisés par les travaux de
réalisation entrepris par le groupement Tramnour dans les artères commerciales
de la ville», affirme le coordinateur de wilaya de l'Union générale des
commerçants et artisans algériens (UGCAA). Les victimes doivent constituer un
dossier composé des photocopies de la carte fiscale, du registre du commerce,
de la carte d'identité nationale et du contrat de location ou l'acte de
propriété, ainsi que les trois derniers bilans d'activité pour les opérateurs
de régime réel (Sarl, Eurl, Snc…) ou les trois derniers «C9» pour les
commerçants bénéficiant de l'impôt forfaitaire unique. Les dossiers seront
transférés pour étude vers un comité spécial regroupant les représentants des
services des domaines, des impôts, de l'EMA et des Unions des commerçants. Il
sera ainsi pris en compte le taux du dommage et le volume des pertes selon des
normes juridiques bien précises. «L'étude des dossiers sera au cas par cas. Une
fois l'étude des dossiers achevée, une liste de payement sera adressée par les
services des Domaines à l'EMA pour le dédommagement des commerçants. Les
dossiers seront transférés vers le service de comptabilité pour procéder à
l'indemnisation des victimes», précise notre source.
L'indemnisation
concernera uniquement les commerçants qui remplissent les conditions vis-à-vis
de l'administration fiscale, des services du commerce, du Registre du commerce
et de la Sécurité sociale.
Les victimes du
tram vont également bénéficié d'une exonération des charges fiscales et
parafiscales pour amortir la baisse de leurs chiffres d'affaire ou la fermeture
de leurs commerces. L'UGCAA avait exigé, rappelle-t-on, un abattement fiscal
pour les deux exercices 2009 et 2010. Cette exonération vise à soulager de
l'impôt ces contribuables ayant souffert de la baisse de leurs activités
commerciales en particulier au Bd Hamou-Mokhtar (ex-Saint Eugène).
Les commerçants
et les habitants de cette artère commerciale ont été lourdement pénalisés par
les chantiers du tram. L'artère commerciale, qui était empruntée à longueur de
journée, et jusqu'à des heures tardives de la soirée par des milliers de
véhicules, est aujourd'hui désertée en raison de sa fermeture à la circulation
automobile.
Les chantiers du
tram lancés en 2008 dans la ville d'Oran ne cessent de provoquer le courroux
des usagers de la route et des sociétés publiques et privées de prestations de
services. Le slogan «mille excuses aujourd'hui pour
mille avantages demain», affiché par le groupement Tramnour à l'entrée de ses
nombreux chantiers à Oran, ne semble pas réussir à calmer les esprits
surchauffés des Oranais qui ne voient pas le bout du tunnel.
Les travaux de
réalisation confiés au groupement Tramnour accusent un lourd retard à cause des
difficultés rencontrées sur le terrain pour le transfert des réseaux.
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Posté Le : 15/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com