Une solution technique vient d'être adoptée par le groupement espagnol
«Tramnour» pour surmonter le problème de présence d'ovoïdes sur une partie du
tracé du futur tramway d'Oran (centre-ville), a-t-on appris de source proche de
la société. Une solution qui met définitivement fin aux bruits de plus en plus
persistants, ces dernières semaines, qui faisaient état d'un éventuel
changement du tracé initial par le contournement de la rue Emir Abdelkader et
la rue Mohamed Boudiaf (ex-Mostaganem) où les ovoïdes en question ont été
découverts récemment par le groupement espagnol. Selon des techniciens bien au
fait du projet, il s'agit « d'ovoïdes longitudinaux » très anciens datant du
tout début de l'ère coloniale. La présence de ces ovoïdes rendait toute partie
située entre le début de la rue Emir Abdelkader et la fin de la rue Mostaganem
plus que fragile pour supporter le poids de la plate-forme qui doit être mise
en place en prévision de la pose des rails. Un problème qui avait, en effet,
contraint le groupement espagnol à envisager, dans un premier temps, l'option
d'une déviation du tracé. Une option qui, selon nos sources, a été proposée aux
pouvoirs publics, notamment au maître de l'ouvrage, mais qui a reçu un refus
catégorique.
La raison, expliquent nos
sources, c'est que les travaux de réalisation de la trémie de St Eugène étaient
déjà lancés. Il était donc trop tard pour changer le programme initial. Autre
argument, et non des moindres, qui explique le refus des pouvoirs publics pour
la solution du changement du tracé, c'est ce que cette option est à même
d'induire en matière de surcoût, vu qu'elle nécessitera des études nouvelles et
des travaux supplémentaires en matière de déviation des réseaux divers. Le
groupement espagnol a donc fini par opter, selon nos sources, pour une solution
technique qui consiste à renforcer ces ovoïdes par la mise en place de pieux de
part et d'autre qui pourront supporter le poids de la plate-forme en béton.
Pour rappel, le tramway d'Oran
aura un tracé bidirectionnel. Dans sa version première, le tramway devait
s'étendre sur une longueur de 18,7 kilomètres, entre la commune d'Es-Sénia et
la localité de Sidi Maârouf via la place du 1er Novembre (ex-place d'Armes) au
centre-ville, comprenant 30 rames d'une capacité de transport de 325 passagers
chacune, soit 88,5 millions de passagers par an. Mais par la suite une
extension a été décidée, du côté Est de Sidi Maârouf vers le futur pôle
universitaire, et du côté sud d'Es-Sénia vers l'aéroport. Lancé fin 2008, le
projet devait coûter plus de 39 milliards de DA.
Par ailleurs, une étude de
faisabilité portant sur l'extension du tracé du tramway d'Oran dans sa partie
ouest devait être présentée au début du mois de mai en cours. Une des variantes
de cette étude, élaborée par deux bureaux d'études, relative à la ligne «D» qui
concerne la zone ouest de la ville, doit être adoptée. Il sera question de
présenter des solutions alternatives, afin d'éviter les difficultés pouvant
surgir sur le terrain, notamment pour ce qui a trait aux spécificités du tracé.
Le consortium «Tramnour» en charge du projet est composé du groupe d'ingénierie
espagnol «Isolux Corsan» et du fournisseur français de tramways «Alstom».
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Posté Le : 15/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com