Algérie - Revue de Presse

Travaux des ateliers sur la Jeunesse Des généralités généralisantes



Ce qui est censé constituer l'ossature de la «stratégie de prise en charge des attentes de la jeunesse», le travail des 6 ateliers de la «conférence gouvernement-walis» n'est qu'un ensemble de vagues propositions au contenu très général qui nécessite probablement une autre «conférence» pour trouver des idées pratiques. Dans le rapport de l'atelier relatif aux «attentes de la jeunesse», les rédacteurs fondent leur stratégie sur 5 principes: la «participation», la «cohérence globale», le «partenariat», la «décentralisation» et la «progressivité». Dans le volet «participation», il s'agit de «permettre une implication soutenue des représentants des différentes catégories de jeunes et de genres (...) dans les différentes phases des processus d'élaboration et de suivi de la mise en oeuvre des politiques publiques». En matière de «cohérence globale», la stratégie suggère d'«harmoniser l'intervention des multiples acteurs au niveau national» ce qui va «permettre la traçabilité des différents dispositifs déployés en direction des jeunes». Par le «partenariat», les membres de cet atelier estiment que «la stratégie à déployer n'engage pas uniquement l'Etat» mais «toutes les parties prenantes sont concernées». Suggérant que les entreprises, publiques ou privées, «devront assumer leur fonction citoyenne». Par la «décentration», il y a lieu de «penser national et d'agir local». Et par «progressivité», il s'agit «d'arrêter les priorités qui s'inscriront dans une perspective globale de stratégie de prise en charge des problème des jeunes...». En matière d'actions, il est proposé «la refonte totale des dispositifs actuels régissant l'emploi des jeunes», afin de «simplifier les procédures», identifier «un intervenant unique», décentraliser le dispositif, et intensifier l'information. Il est également recommandé d'annuler «immédiatement et sans réserve», l'ensemble des «contraintes à la mise en exploitation des cent locaux professionnels par commune». Les rédacteurs du même atelier, suggèrent aussi «d'instaurer des formules de facilitation d'accès au logement (qu'il faut d'abord construire, ndlr) au profit des jeunes». Il est également préconisé de prendre «toutes les mesures nécessaires pour lever les obstacles bureaucratiques (lesquels, ndlr) qui entravent l'adhésion des jeunes et l'expression de leurs initiatives». La stratégie de «réponse» aux attentes de jeunes prévoit aussi «d'ouvrir l'école à son environnement» (alphabétisation, cours de soutien scolaire et activités récréatives). Dans l'atelier «éducation, formation, apprentissage et accès aux connaissances», ils proposent à leur tour «d'aller vers un système construit sur la réussite» en assurant des cours de soutien et de rattrapage aux élèves en situation d'échec, en responsabilisant les parents, de renforcer le transport et le réseau des cantines scolaires, de prendre en charge des «catégories particulières» (surdouées ou handicapés), et «redéfinir l'aide de l'Etat au profit des familles démunies pour réduire la déscolarisation». En ce qui concerne, la «problématique relative à l'acquisition de l'esprit critique, des valeurs morales et civiques», les membres de ce 2e atelier suggèrent de conforter la «refonte des contenus pédagogiques», de former les formateurs «non seulement sur les qualifications des enseignants, mais sur tout comportement qui doit promouvoir le respect de l'autre et la tolérance». Il est important, disent-ils, d'introduire dans les programmes «des matières culturelles et d'éveil (comme) le sport, la musique, le dessin et les arts plastiques». En matière d'activités extra-scolaires, ils proposent d'instaurer des «visites de musées», des «excursions» et des activités liées à l'environnement, les clubs scientifiques... etc. Pour «articuler le système éducation-formation au monde économique», les rédacteurs du rapport de cet atelier suggèrent de «développer les capacités d'adaptation, d'employabilité des sortants du système d'éducation, de formation et d'apprentissage», «d'adapter la carte de la formation aux besoins du marché du travail par des formations conventionnées», de «mettre fin à l'opacité du marché de l'offre de l'emploi» et de «redynamiser le rôle de la commune». Dans l'atelier «emplois et insertion professionnelle des jeunes» on préconise, en guise de conclusion après avoir évalué les dispositifs existants (ESIL, IAIG, CPE, TUP-HUMO, ANSEJ, ANGEM, et CNAC), un «programme de court, moyen et long termes de propositions de mesures destiné à promouvoir l'emploi en faveur des jeunes» et recommande «l'organisation d'une conférence annuelle dédiée à la question de l'emploi des jeunes». Auparavant, les rédacteurs du rapport de ce 3e atelier, ont proposé d'instituer «un service public de l'emploi intégré basé sur l'ANEM réellement rénovée». Enfin, quant à l'atelier sur «l'intersectorialité et la mise en cohérence des démarches», on propose d'«adapter l'ensemble des textes législatifs et réglementaires aux besoins des préoccupations de la jeunesse» et de «mettre en place des conditions juridiques favorables à l'encouragement de l'esprit d'entreprenariat des jeunes». Quant à ce qu'en pensent les jeunes de toute cette profusion de «propositions», de «suggestions», et de «recommandations», il faut l'organisation d'une «conférence gouvernement/walis - jeunes». Pas aux Palais des Nations, bien sûr...


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