Algérie

Travaux de déviation des réseaux du projet du tramway d’Oran


Des entreprises sans savoir-faire pour «rapiécer» les routes Oran découvre, aujourd’hui en ce mois de novembre 2007, c’est-à-dire 45 ans après l’indépendance, que certaines de nos entreprises ne disposent toujours pas du savoir-faire pour «rapiécer» des routes ou encore remblayer correctement une tranchée.Les mauvaises habitu-des ont parfois la peau dure. Certains travaux de déviation de réseaux confiés à des sous-traitants par des concessionnaires, ne répondent pas aux normes, tout simplement. A l’exception de l’hypercentre qui va de la ville nouvelle au rond-point de Dar El Beïda, où l’on assiste à une meilleure coordination des travaux. Sur le terrain, des déviations de multiples réseaux et certains travaux signalés en de nombreux endroits de l’itinéraire du tracé du tramway d’Oran, sont décriés par de nombreux automobilistes, compte tenu des désagréments et nuisances qui leur sont causés. Et en l’absence de savoir-faire, c’est Dame Nature qui le fait. «La triste réalité est que si les tranchées creusées sont plus ou moins bien remblayées, les sols, quant à eux, ne sont pas damés», enrage un conducteur qui a failli laisser sa voiture sur place, du côté des Palmiers. «Il est peut être malheureux de le dire, mais aujourd’hui encore, rares sont nos entreprises qui savent faire un emploi d’une route. Pire, nous avons appris à faire n’importe quoi. C’est la triste réalité, les règles, les normes ne sont pas respectées. Et si la dame sauteuse existe, le remblai n’est pas homogène. Autrement dit, à quoi sert de mettre du bitume quand les choses sont mal faites?», s’interroge un autre automobiliste, avec un pincement au cœur. «Nous avons passé des marchés avec des concessionnaires pour la déviation des réseaux qui interfèrent sur la future plateforme du tramway, comme la Sonelgaz, pour la partie basse et moyenne tension et gaz ainsi qu’avec Algérie Télécom et nous devons, s’agissant d’un tel projet d’utilité publique, veiller à la qualité des travaux. C’est une plate-forme qu’on ne doit pas toucher pendant au mois quarante ou cinquante ans et c’est dans cet état d’esprit, que nous sommes exigeants avec les concessionnaires», soutient avec une forte dose de conviction, M. Benkhadda, directeur régional de l’entreprise du métro d’Alger. «Les désagréments, explique notre interlocuteur, il y en aura durant toute la durée du projet compte tenu de sa complexité. Néanmoins, assure t-il, on emploiera tous les moyens pour minimiser les nuisances». Les responsables de l’entreprise du métro d’Alger sont formels: «Nous disposons d’un planning d’intervention sur le tracé et nous ferons tout pour éviter la moindre nuisance aux citoyens. La preuve, notent-ils, ils ont choisi de travailler la nuit pour que la voie puisse être libre le lendemain matin». «Il est vrai, nous informe-t-on, que les automobilistes peuvent remarquer un travail mal fait, mais il sera aussitôt corrigé le soir». «Nous sommes chargés de préparer de manière rigoureuse le terrain de la plate-forme du futur tramway, et c’est dans ce contexte que nous n’avons pas le droit à l’erreur», reprend le responsable de l’EMA, qui fera remarquer que ce travail est le fruit d’une année et demi de labeur avec les concessionnaires de la wilaya avec qui ils ont élaboré l’état des lieux. «Ce qui est réconfortant, ajoute t-il, c’est que sur 150 interventions, on n’a fait aucun dégât, à la différence de certaines entreprises qui ont pris la fâcheuse habitude de travailler à leur manière.
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