Non seulement la restauration de la vieille ville a été tardivement lancée compte tenu de l'échéance de l'évènement Constantine capitale de la culture arabe 2015, mais ce qui est pire c'est que les travaux lancés dans l'anarchie représentent une menace réelle pour les riverains, les badauds, les commerçants et les ouvriers.Selon certains entrepreneurs, les travaux de réhabilitation sont très difficiles à mener sur des lieux habités et fréquentés, particulièrement à Souika. Nos interlocuteurs disent qu'ils rencontrent beaucoup de problèmes, à commencer par l'absence de gardiennage, sachant que leur matériel, -très couteux- a été plusieurs fois volé. «Nous avons rencontré beaucoup de difficultés d'ordre bureaucratiques avec le comité des marchés de la wilaya.Les responsables concernés ne nous facilitent pas les choses ; ils nous bloquent, en nous faisant attendre pour rien. De plus, ils nous demandent de payer 52 millions de centimes au minimum de caution de bonne exécution, mais nous ne pouvons pas payer une telle somme», martèle, à bout de nerfs, l'entrepreneur et membre à l'UNEB, Kamel Benahar, chargé de la restauration de la maison Benkhelil. «et ce n'est pas fini, nous ne recevons de l'aide que de la part de la direction de la culture, les autres services concernées ont abandonné le projet. Par exemple, les agents de nettoiement de la mairie ne se chargent plus de l'enlèvement des déchets jetés au milieu des chantiers. Ces maisons sont devenues de vraies décharges publiques.Maintenant je fait double travail, je nettoie les lieux chaque matin avant de commencer», fulmine notre interlocuteur, ajoutant qu'il y a un manque de communication entre les directions. Il faut que les responsables informent les deux sociétés, des eaux et de l'assainissement (SEACO) et celle de distribution de l'énergie, la SDE, du lancement des travaux. Car, insiste-il, jusqu'à maintenant ils n'ont coupé ni l'eau ni l'électricité, alors que les travaux ont commencé. «Qu'attendent-ils encore ' En plus, il va y avoir des dégâts irréparables, vu que les plafonds des magasins et des maisons sont infiltrés. Si ces bâtisses viennent à s'effondrer, ce sera la catastrophe», insiste-t-il.En somme, les entrepreneurs souffrent réellement de conditions de travail désastreuses et très dangereuses.Et notre interlocuteur de poursuivre : «En plus ils nous ont donné un délai d'un an pour achever la restauration, chose qui est impossible. Ce n'est pas facile de démolir ces maisons car elles sont construites avec du parpaing moulé dans la terre glaise et du bois de frêne, ça va nous prendre du temps. Nous ne pouvons pas faire un travail hâtif et bâclé, parce que ces maisons pourraient tomber sur les têtes des gens, c'est pourquoi, il faut carrément procéder à la fermeture de cette partie de la vieille ville.» Apparemment la manifestation de 2015 est compromise à cause des lenteurs et tergiversations incompréhensibles et impardonnables.
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Posté Le : 16/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yousra Salem
Source : www.elwatan.com