Travailleurs suspendus de l'OPGI Un sit-in et une grève de la faim en perspective

Suspendus par leur direction au motif de détournement de deniers publics, et estés en justice en date du 18 janvier 2004, 28 travailleurs de l'OPGI, entre agents de recouvrement et caissiers, ont organisé, hier matin, un sit-in devant la direction de l'office « dans l'espoir d'attirer l'attention des responsables locaux et dans le but d'être reçus par le directeur général de l'OPGI ». Entamée dès neuf heures du matin, cette manifestation n'a pas ouvert les portes des responsables de l'OPGI qui n'ont pas accepté de les recevoir. Les contestataires déçus, au moment de se disperser, ont promis de revenir à la charge, affirmant être dans l'obligation d'observer, en désespoir de cause, une grève de la faim illimitée. Pour rappel, après quarante mois de procès et 3 expertises qui ont abouti, en bout de course, à un non-lieu, la majorité de ces travailleurs se retrouvent à la case départ, autrement dit sans emploi et sans ressources. Pour 6 d'entre les 28, la chambre sociale, comme le souligne M. Azem Nacerdine, le directeur de l'OPGI a ordonné des compensations, avec en prime, pour un élément sur les six précités, une réintégration au poste. Pour les 22 autres employés, leurs dossiers, dira t-il, sont actuellement au niveau de la Cour suprême».