Algérie

Travailleurs de l'ex-SNTV : Débrayage de 400 employés



C'est à  cause de la situation «pas claire» qu'ils observent ce mouvement de protestation. «Nous sommes dans l'impasse», résume un protestataire, hier, en grève devant le siège de la direction générale à  Alger. Outre la situation sociale précaire dans laquelle évoluent les travailleurs, une partie touche des salaires qui ne dépassent guère les 12 000DA. «Nous n'avons aucune idée de ce qui attend notre entreprise. Le SNMG du salarié de l'entreprise n'est que de 12 000 DA, alors que deux augmentations sont intervenues depuis une année»,  fait remarquer le vice-président du comité de participation. L'annulation, au début de l'année, de la décision de dissolution de la TVC par un arrêté du Premier ministre n'a pas été suivie de mesures dans le plan de charge de l'entreprise. Les travailleurs s'interrogent sur le sort des structures de l'entreprise et soupçonnent «des visées malsaines», du moment qu'aucune exploitation n'est en vigueur. «Nous sommes dans l'incertitude. Il n'y a aucun signe de bonne volonté de nos responsables à  relancer l'activité de cette entreprise qui a souffert des affres du terrorisme en perdant entre autres 150 bus. Avec le seul patrimoine de l'ex-SNTV, dilapidé à  cause de la mauvaise gestion, nous pouvons relancer l'activité en berne», explique un autre travailleur. Des questions se posent également sur les motivations ayant poussé les responsables concernés à exclure les travailleurs des bénéfices de la Sogral dans laquelle la TVC est actionnaire. «Les responsables, à  l'époque, ont dû recourir à  une ponction sur les salaires des travailleurs (20%), pour participer dans le capital de la Sogral. Actuellement, on ne voit rien venir. L'argent de l'entreprise ne bénéficie pas à  ses nombreux employés. C'est désolant. Les créances détenues par notre entreprise auprès d'une filiale de la SNTF sont de 55 milliards. Le verdict de la justice en notre faveur n'est pas exécuté. Avec tout cet argent, on peut relancer l'activité de la société et investir», rappelle le même travailleur qui affirme que les salariés risquent de ne pas percevoir leurs payes du mois prochain, vu que le compte de la société ne possède qu'à peine quelques dizaines de millions. Le syndicat de cette entreprise dénonce l'attitude de certains responsables «qui n'ont même pas le sens de la communication». Un appel est lancé par les représentants des travailleurs pour «le sauvetage» de cette entreprise et réclament par la même occasion une prise en charge urgente des préoccupations du personnel «en proie actuellement à  un désespoir sans précédent». Un travailleur raconte comment un de ses collègues, ne voyant aucune issue pour la situation difficile et incertaine qu'il vit, a tenté, il y a quelques jours, de s'immoler par le feu.


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