Algérie

Travail, emploi et sécurité sociale



Lors de ses trois dernières visites de travail et d'inspection qu'il a effectuées à Djelfa, Skikda et Annaba dans un intervalle de quelques jours ou heures, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale (MTESS) Hassane Tidjani Haddam a réellement tenté d'accélérer le rythme de travail de l'ensemble de ses structures centrales et décentralisées.C'est pourquoi, à chaque étape, il multipliait les remarques et les mises en garde. Il paraissait vouloir se faire entendre par les représentants de la presse qui l'accompagnaient. Au programme six étapes dont la rencontre qu'il a présidée avec les cadres de son secteur à Annaba. Les remarques étaient adressées à plusieurs de ses proches collaborateurs. Elles allaient toutes dans le sens d'une mise en garde d'avoir à se ressaisir pour améliorer la situation des structures du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale qu'ils ont la charge de gérer. Le ministre voulait bien se faire entendre par la presse sans plus d'où sa tendance à éviter les questions telles que celles du rejet de certaines ordonnances, arrêts de travail considérés comme étant trop longs, prises en charge médicales qualifiées d'onéreuses par le médecin conseil et autres? Il voulait aussi se faire entendre quand il adressait des bons points à ses collaborateurs même si les insuffisances sont criardes. Il reste qu'au fil des étapes de la visite dont celle inaugurale du nouveau siège de l'ANSEJ ou celui de la CACOBAT, de nombreuses insuffisances sont apparues dans la gestion des structures du MTESS. Durant cette visite, l'on a relevé l'absence de la majorité des cadres dirigeants de nombres de ces structures sous le contrôle direct du ministre. De la à affirmer que la situation de ce département est quelque peu brinquebalante, il n'y a qu'un pas que le ministre s'est refusé à franchir. Il a évité de répondre aux questions des représentants de la presse. La même situation est relevée au niveau de l'emploi où, en 2018, un frémissement de créations de postes d'emplois et de départs de travailleurs étrangers ont été enregistrés. La diminution des travailleurs étrangers a été également soulignée. Ce qui n'a pas tellement impacté sur l'offre d'emploi. Elle a considérablement baissé en 2018, alors que la demande n'avait pas cessé de croître. Une situation qui a poussé une grande partie de la population active à se lancer dans le petit commerce ou dans d'autres activités parallèles. Tous ont été découragés par la bureaucratie sévissant dans le milieu de l'emploi des jeunes et le bakchich caractérisant toute démarche allant dans le sens de la création d'une entreprise de jeunes. Même le secteur public est concerné, avec une baisse de l'offre d'emploi par rapport aux précédentes années. Celui de l'industrie n'en est pas sorti indemne en affichant une certaine stagnation du nombre de nouveaux employés, par rapport à ceux de 2018. Dans son intervention, le DEW a révélé un résultat négatif dans le recrutement des jeunes prétendants à un poste de travail dans le cadre d'un dispositif de jeunes ou autre. Il est resté silencieux sur la situation de l'emploi dans le secteur du tourisme et des loisirs pourtant porteur. C'est dire que malgré la fin de l'instabilité politique qui s'annonce, les opérateurs économiques restent toujours sur leur garde. Eux aussi étaient absents lors de cette visite. Rien du côté du MTESS n'est venu réduire leurs craintes sur l'environnement des affaires qui, selon eux, présentent de hauts risques d'échec. « On aurait aimé en parler directement avec le ministre. Cela nous aurait permis d'étudier en commun nos capacités à apporter notre concours au développement du secteur de l'emploi et du travail. Apparemment, comme ses prédécesseurs d'avant le Hirak, il s'est refusé à tout contact », a indiqué un des jeunes entrepreneurs. Ils étaient présents à l'inauguration du siège de l'ANSEJ où ils avaient pu accéder. Lors de la réunion de ses cadres tenue en fin de visite au siège de la wilaya, le ministre a repris les mêmes déclarations qu'il avait faites tout au long de ses étapes. Et pourtant, chacun s'attendait à ce que sur sa lancée, le ministre cible les représentants des secteurs comme la pêche, l'agriculture, l'élevage, le transport, les services divers, et même l'enseignement et les organisations de bienfaisance. Tant de secteurs qui, tout comme celui du bâtiment, a vu le nombre de travailleurs baisser. C'est que les années précédentes ont été également marquées par l'aggravation du chômage et du sous-emploi. L'une ou l'autre des structures compétentes du MTESS se sont limitées à engager des dépenses dans la confection des prospectus que les jeunes ne pourront même pas compulser parce que hors de leur portée.


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