Travail des jeunes en été : L'indépendance financière en point de mire

Photo : Slimen S.A. A peine les vacances scolaires entamées que les recherches d'un job d'été sont enclenchées par des jeunes et même des moins jeunes.  Un fait nouveau dans ces jobs de l'été. Ce n'est plus la vente des m'hadjeb, des galettes ou des beignets qui intéresse désormais, les recherches se tournent vers les magasins de luxe et la restauration.L'ouverture de centres commerciaux (Bab Ezzouar, Tikia (Staouéli), Hamza (Bachdjerrah), ont fortement contribué à  élargir l'éventail des choix. Ainsi, des lycéens, des étudiants accourent d'un magasin à  un autre pour y déposer leurs Curriculum Vitae (CV). Parmi eux, Salim et Karima deux jeunes en deuxième année secondaire. Ils ont opté pour le centre commercial de Bab Ezzouar. «On vient de remettre nos demandes avec l'espoir d'être embauchés. à‡a sera certainement difficile, mais disposer de 15 000 DA par mois c'est alléchant», expliquera Salim. La motivation financière est partagée par Karima qui affirme : «Ce travail me permettra de combler mes journées. Mes parents travaillent toujours, je ne peux organiser des sorties seule», avoue-t-elle. Le travail durant les vacances d'été intéresse aussi les moins jeunes. Ils ont entre 12 et 14 ans et ils sont déjà à  la recherche d'un boulot. Malek a 13 ans, il est élève en troisième année moyenne. Sa journée, il la passe auprès d'un buraliste l'aidant à  placer les journaux dans le présentoir ou encore à  dépoussiérer les boîtes de parfum. Sa mère exerçant dans une banque estime que ce «travail de seulement quelques heures par semaine lui permet d'occuper les journées où il n'exerce pas son sport favori». Ahmed, un autre jeune de son âge a préféré aller chez le boulanger de son quartier «même s'il ne me donne aucun sou, je suis là à  faire comme les adultes», dira Ahmed fièrement. Ainsi, le boulot de l'été est à  la rescousse des enfants à  défaut de vacances et une ressource financière pour certains.