Algérie

Travail des enfants, une exploitation à combattre par tous les moyens



Des sociologues ont souligné, lundi à Alger, la nécessité de combattre, par tous les moyens, le travail des enfants, forme d'exploitation de cette catégorie de la société, «qui prend de l'ampleur en Algérie et gagne des proportions alarmantes».«Le phénomène du travail des enfants connu dans la société algérienne comme conséquence de conditions socio-économiques s'est transformé ces dernières années en une véritable exploitation de cette catégorie de la société», ont mis en garde les intervenants à une journée de sensibilisation sur le «travail infantile» initiée par la Direction de l'action sociale et de la solidarité de la wilaya d'Alger. Le Pr Sabah Ayachi, directrice du laboratoire de recherche sur la famille, le développement et la prévention de la délinquance et de la criminalité du ministère de l'Enseignement supérieur, a indiqué que les facteurs d'exploitation des enfants dans divers domaines de travail ont enregistré ces dernières années une tendance ascendante avec ce qu'une telle situation engendre en termes de prolifération de crime et de délinquance des mineurs. Après avoir passé en revue les motifs d'exploitation par les familles de leurs enfants en dépit des risques qui pèsent sur eux, elle a rappelé les recherches entreprises par le laboratoire et les propositions avancées pour éradiquer ce phénomène. De son côté, la commissaire Khaouas Yasmine, chef de brigade des mineurs division Alger-Ouest, a estimé que la lutte contre le travail des enfants ne se limitait pas à la mission de surveillance et de répression assumée par les services de sécurité mais qu'elle concernait toutes les institutions en charge de cette catégorie de la société. La lutte contre le phénomène du travail infantile commence au niveau de la famille, première responsable de la protection de ses enfants, mais qui s'avère défaillante dans la plupart des cas traités par les service de sécurité, a-t-elle expliqué. La responsable a évoqué une étude menée par sa brigade l'année dernière sur l'exploitation des enfants dans la mendicité, fléau puni par la loi, qui a concerné les communes de la banlieue ouest de la capitale (Birtouta, Zéralda, Chéraga, Bouzaréah, et Draria) qui fait état de 50 cas d'enfants exploités par des réseaux de mendicité.




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