Longtemps négligé, en dépit des critiques qu'il a concentrées, le service public se surprend à se réformer. Les mesures prises et celles à venir dans le cadre de la réforme initiée ont un impact direct sur les usagers, soulagés enfin de quelques inutiles boulets bureaucratiques, qui ont eu la vie dure jusque-là. L'allègement salutaire introduit dans certaines démarches facilite grandement la vie aux citoyens, longtemps cantonnés dans une posture stressante face à la machine administrative. L'absence de voie de recours devant les abus a instauré des rapports tendus, voire antagoniques, entre les usagers et l'administration. Le malentendu s'épaississant, les démarches se complexifiant, le recours au passe-droit et à la corruption a achevé de ternir l'image du service public. Et à écorner la crédibilité de l'Etat. Depuis que le dossier canalise l'attention, un début de détente voit le jour. La limitation du nombre de pièces dans certains dossiers, la réduction des délais de délivrance de certaines autres ont contribué à soulager le contribuable de lourdeurs inutiles. La création d'un ministère chargé de la Réforme du service public a constitué, dans ce contexte, une action à la mesure des attentes. La finalité vise à rétablir la confiance du citoyen en ses institutions et de réduire le fossé pouvant le séparer de l'administration, supposée être à son service. Le plan de réforme adopté, le 22 décembre 2013, est, dit-on, à sa phase de matérialisation de projections entrevues. A charge pour le secteur de répercuter sur le vécu le mieux être escompté qui commence dès l'accueil au guichet. Car en dépit des avancées certaines force est de constater que certaines structures dans certaines communes traînent comme un boulet la désorganisation, le déficit en rigueur et un accueil chaotique. Le décorum se déclinant en une affligeante anarchie. Même si les nouvelles dispositions ont porté sur l'allègement des dossiers administratifs, le prolongement de la durée de vie de certains documents d'état civil ainsi que la possibilité de retirer les actes de naissance ou le casier judiciaire au niveau du lieu de résidence et l'informatisation progressive des collectivités locales. A moins que le substrat de la réforme consistant en une stratégie visant à épingler les carences du système et à identifier les besoins en perpétuelle évolution, vienne à bout du vice rédhibitoire. C'est pourquoi, la mise en place d'un observatoire national du service public dont le décret exécutif sera promulgué au plus tard au mois d'avril, selon le ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi, prend tout son sens. Un organe consultatif au sein duquel s'organisent la concertation, l'analyse et l'évaluation. Et s'élaborent des propositions en matière d'organisation et de fonctionnement du service public. D'autant que l'organisme regroupera l'ensemble des partenaires du service public, notamment les administrations, les usagers, la société civile, les experts et les personnalités ayant une compétence avérée dans le domaine du service public. Une charte verra le jour avec pour objectif de codifier les droits et les obligations des agents du service public, ainsi que ceux des usagers. La démarche globale, inspirée peut-être des moins-values de parcours, recommande enfin l'érection, dans les wilayas, de délégations qui seront chargées d'assurer le suivi et l'évaluation de la mise en ?uvre, au niveau local, des programmes de la réforme du service public.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/03/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons-dz.com