Algérie

Transports : Pourquoi Uber est banni des rues de Londres



La société de VTC vient de subir un nouveau revers : sa licence a été suspendue dans la capitale britannique en raison de risques pour la sécurité des passagers. Uber a fait appel.
C'est un grave revers qu'a subi Uber lundi 25 novembre. Arguant de problèmes de sécurité persistants, Transport for London (TfL), l'organisme responsable des transports de la capitale britannique, n'a pas renouvelé la licence d'exploitation de l'entreprise américaine de VTC. Cette décision, qui a pris tout le monde par surprise, ne raye pas immédiatement Uber de la carte à Londres. La société californienne a annoncé qu'elle faisait appel, enclenchant ainsi un processus judiciaire qui pourrait être long. L'appel étant suspensif, elle pourra poursuivre ses activités jusqu'à l'issue de la procédure. Mais la nouvelle vient encore assombrir une année déjà difficile pour Uber. En mai, la société a fait une entrée en Bourse décevante. Depuis, elle vit une valse de ses dirigeants, a connu plusieurs vagues de licenciements et est continuellement mise en cause pour mise en danger de ses passagers.

Uber peine à s'imposer en Allemagne, en Italie ou au Danemark
Selon TfL, qui est, entre autres, chargé de réglementer les taxis et les véhicules avec chauffeur, Uber ne répond pas de façon "satisfaisante et suffisante" aux critères de détention d'une licence de taxi. TfL a constaté des manquements systématiques qui compromettent la sécurité de ses clients, notamment des failles dans l'appli Uber qui ont permis à des chauffeurs non autorisés [sans permis ou suspendus] d'assurer plusieurs milliers de courses. "Ces problèmes sont inquiétants, et le fait que nous ne pouvons être certains qu'ils ne se reproduiront pas l'est tout autant", a déclaré Helen Chapman, directrice chargée des autorisations et de la réglementation chez TfL, dans un communiqué. Le sort que connaît Uber à Londres illustre bien les difficultés que lui oppose un peu partout la réglementation. En Europe, l'entreprise de VTC peine à s'imposer dans des pays comme l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie ou le Danemark, où des règles plus strictes limitent son implantation. Londres est l'un des marchés les plus lucratifs d'Uber, mais aussi l'un de ceux où elle doit ferrailler le plus âprement avec les pouvoirs publics. Cela fait des années que sa licence est sur la sellette dans la capitale britannique. En 2017, les autorités locales avaient déjà suspendu l'autorisation d'Uber, accusé notamment de mauvais suivi de ses chauffeurs. La société avait fait appel et bénéficié d'une licence de quinze mois.
Ce sont principalement les Saoudiens qui ont souscrit à cette opération,les grands investisseurs étrangers s'interrogeant sur la gouvernance, la capacité du groupe à protéger ses installations pétrolières et la pérennité de ses bénéfices face au durcissement des politiques environnementales à travers le monde.


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