Algérie

Transport urbain Service minimum



Les usagers destransports urbains constantinois ont constaté, à leurs dépens, la raretéinexpliquée des bus qui assurent les transports à travers la ville. La plupartdes stations, pour ne pas dire toutes, semblaient vides, hier. Cinq bus à peineassuraient le service au niveau de ces stations et, bien sûr, en ne quittantles lieux qu'une fois pleins à craquer.  Les usagers rencontrés sur les différentssites se disent outrés par ce comportement. « On nous fait embarquer dans desétuves et on attend souvent plus de vingt minutes, dans une chaleur suffocante,avant de pouvoir enfin démarrer. Nous sommes donc otages d'un comportement quiest loin de répondre au cahier des charges que doit respecter un transporteurpublic», soutiennent nombre d'entre eux. Et de nous confirmer que les départssont souvent décidés, après des altercations entre chauffeurs, receveurs etclients, ces derniers, très indisposés par la chaleur, finissant par réclamerle départ à des chauffeurs souvent sourds à leurs demandes. Certains quittentle bus pour aller vers les taxis, les autres menaçant de faire de même, maisfinissent par rester. Le responsable du syndicat des transporteurs, questionnésur cette situation, a donné une réponse pour le moins surprenante. Selon sesdires, «les transporteurs ralentissent leur activité entre 11 et 16 heures,parce qu'il y a peu d'usagers et qu'ils ne peuvent circuler vides ou avec justeune dizaine de clients. D'autre part, la canicule, dans cette tranche horaire,provoque des surchauffes des moteurs et présente des risques pour lesmatériels». Précisant que certains transporteurs arrêtent leurs véhicules pluslongtemps au niveau des stations, jusqu'à une demi-heure environ, au lieu desdix minutes habituelles.  Interrogé sur le cas des clients qui«grillent» à l'intérieur du bus dans l'attente de ce départ, et sur la notiondu service public, notre interlocuteur précise que le syndicat projette delancer «une campagne de sensibilisation» en direction des transporteurs afinqu'ils observent les temps impartis de stationnements. A une question surd'éventuels contrôles des rotations par les services des transports, leresponsable du syndicat est catégorique, «aucune intervention n'a été faitedans ce sens par les services concernés». Questionné enfin sur un éventuel«détournement» de ces bus vers les plages des villes côtières, ce quiexpliquerait leur rareté en ville, la réponse est «que les plages ne sontdesservies que durant les week-ends et par des véhicules de réserve». Enattendant, les usagers du transport public ne sont pas à la fin de leurcalvaire quotidien.


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