Comme il fallait s'y attendre, et puisque chacun fait à sa guise, après
l'Entreprise des transports d'Oran, c'est au tour des transporteurs privés de
s‘aligner sur le nouveau tarif de 15 dinars la place. Une nouvelle augmentation
qui sera effective à partir d'aujourd'hui, a annoncé hier le président de la
Fédération des transports des voyageurs et des marchandises de la wilaya
d'Oran.
Dans ce cadre, toutes les liaisons seront concernées par cette hausse de
5 dinars décidée hier par les représentants de la corporation affiliée à
l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Du côté du
président de la fédération, on apprend qu'une opération de sensibilisation a
été lancée à partir d'hier au profit des transporteurs. Une action qui
permettra d'expliciter les modalités d'application de cette hausse du tarif.
Mais face à cette augmentation imposée à l'usager, la prestation de
service ne suit pas et laisse vraiment à désirer. L'anarchie qui caractérise le
transport urbain à Oran continue à susciter le courroux de nombreux citoyens.
Une anarchie générée par l'absence de contrôle et surtout par la
non-application des sanctions à l'encontre de certains transporteurs en
infraction à la réglementation qui font comme bon leur semble, dictant leur loi
aux usagers dépassés par les événements. Cette situation a été, bien entendu,
dénoncée par de nombreux citoyens qui ont mal réagi à cette augmentation.
«Comment payer 15 dinars, alors que les chauffeurs et les receveurs n'en
font qu'à leur tête. Les bus ne sont pas propres, les arrêts ne sont pas
respectés, le temps d'attente non plus, sans parler des autres tracas qu'on
rencontre sur le parcours et du comportement des chauffeurs et autres receveurs
qui n'est pas un exemple du genre. A 10, à 15 ou à 20 dinars, rien ne va
changer, c'est toujours le citoyen qui est perdant, toujours .Trop, c'est trop,
que font les pouvoirs publics ?», s'insurge cet usager.
Ce laisser-aller dont souffrent de nombreux usagers a été soulevé à
maintes reprises, mais en vain. Beaucoup dénoncent, d'autre part, le
non-respect des itinéraires fixés par la réglementation, mais ils ne sont pas
le moins du monde inquiétés. C'est le cas des lignes 51, 28, 34, U, entre
autres, où les usagers sont abandonnés à mi-chemin et contraints de prendre
deux à trois bus pour rejoindre leur travail. Une situation qui risque
d'empirer car, en l'absence de contrôle, c'est l'usager qui reste
malheureusement le perdant face au diktat des chauffeurs de bus et de leurs
receveurs. «Si au moins on était bien transporté !», conclut un usager.
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Posté Le : 06/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Assia
Source : www.lequotidien-oran.com