Algérie

Transport urbain et suburbain: Des propositions pour en finir avec les pseudo-chefs de quai  



Le phénomène des pseudochefs de quai prend de d'ampleur particulièrement durant cette saison estivale.

Aucune ligne de transport urbain n'échappe au diktat imposé par ces racketteurs de bus notamment sur la ligne Oran-Ain El Turck-les andalouses, a indiqué M. Chikh Amar, coordinateur régional du syndicat UNAT (union nationale des transporteurs algériens) d'Oran.

En effet, les exploitants de cette ligne sont obligés de verser, chaque jour, des sommes d'argent allant jusqu' à 400 dinars pour être en paix et à l'abri de tout incident, indique notre interlocuteur. Une situation pénalisante pour l'ensemble des transporteurs des lignes urbaines et suburbaines. La direction des transports, avait délivré, en prévision de la saison estivale, quelque 3000 autorisations dites «exceptionnelles' pour l'exploitation des lignes desservant la corniche et les sites balnéaires. Mais les exploitants de ces lignes sont contraints de s'acquitter de ce droit d'arrêt. Souvent en l'absence de plaques de stationnement et de régulateurs de temps, ces individus s'autoproclamant chefs de quai, imposant leur diktat, exigeant de l'argent à chaque bus qui marque son arrêt. Les receveurs sont obligés de s'acquitter de ce droit de stationnement pour travailler en paix, soutient le responsable du syndicat.

Pour la seule ligne urbaine B reliant le quartier des amandiers à Es Seddikia, le syndicat dénombre une trentaine de pseudo- chefs de quai activant sur ce tracé soit 15 à l'aller et 15 au retour, a noté M. Chikh.

Plusieurs incidents ont été signalés, ces dernières années, après que des receveurs aient refusé de verser 50 à 100 dinars exigés comme droit d'arrêt. Dans ce registre et pour éviter l'irréparable et surtout réorganiser le transport, le syndicat propose à ce que les communes prennent en charge l'encadrement de ces individus en les formant en qualité de régulateurs de temps.

Un stage similaire à celui assuré par l'entreprise publique ETO. Ceci permettra aux communes de créer de l'emploi, de résorber le chômage et aussi de renflouer leurs caisses indique M. Chikh précisant qu'au lieu de verser ce droit aux racketteurs de bus, les transporteurs payeront directement la commune ce qui contribuera à mieux organiser l'activité à l'intérieur du tissu urbain et même dans l'inter-urbain. Ces mesures vont permettre également aux communes de récupérer le droit de stationnement tel que prévu par la réglementation et aussi de sécuriser les usagers. On saura que ces préoccupations ont été déjà soulevées, lors du dernier conclave de la coordination des syndicats des transports. Et ces propositions ont été faites au directeur des transports de la wilaya d'Oran qui, selon notre interlocuteur, a approuvé l'idée.

Ainsi et en attendant l'aval des services des APC, le syndicat UNAT lance un appel pressant aux autorités locales pour intensifier le contrôle et lutter contre ces pratiques illicites.




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