Algérie

Transport urbain: Ces bus qui font leur loi



Une scène ahurissante sur la voie publique. En pleine heure de pointe. Un chauffeur de bus de la ligne 34 s'arrête en plein milieu du bd de l'ANP, ouvre la portière et descend de son véhicule pour donner l'accolade à un «collègue» descendu du bus qui suivait.

La scène n'a duré que deux minutes, mais a paru comme une éternité devant le regard abasourdi des passagers et des automobilistes qui suivaient. Le concert de klaxons des véhicules bloqués par les deux bus indélicats n'en changera rien à la sérénité déconcertante de ces «drôles de retrouvailles». Au-delà de l'aspect, pour le moins qu'on puisse dire, insolite de cette scène, ceci nous renseigne du «peu d'égard» que certains chauffeurs de bus - et ils sont malheureusement de plus en plus nombreux - portent au respect du code la route, des passagers et des autres utilisateurs de la voie publique. Autre phénomène qui traduit cette même attitude. La majorité des bus privés des lignes U et 34, qui assurent normalement la liaison entre le centre-ville et Es-Sénia jusqu'à l'université, boycottent désormais la place Valéro. Un boycott qui date à vrai dire depuis plusieurs semaines, mais depuis quelques jours, il est devenu une attitude systématique et quasi générale. L'argument avancé en guise de justificatif: la dense circulation automobile dans le périmètre du boulevard Maâta où les travaux du tramway sont à pied d'Å“uvre. Seuls les bus de la ligne U de l'ETO respectent leur itinéraire et arrivent jusqu'au centre-ville. Mais leur nombre, trop insuffisant comparé aux bus des lignes 37 et 11, ne peut satisfaire toute la demande des usagers, particulièrement les étudiants qui souvent sont obligés de se rabattre sur les taxis, si toutefois ils arrivent à trouver un de libre. Un calvaire au quotidien qui ne semble pas émouvoir outre mesure les services de la direction des Transports, censée être première garante du respect des itinéraires des transports en commun. Pour débusquer les bus contrevenants, il suffit pourtant de mobiliser un agent au niveau de l'arrêt de Dar El-Hayat, où les bus en provenance d'Es-Sénia se débarrassent généralement de leur passagers pour faire demi-tour et éviter ainsi les bouchons du boulevard Mascara et du boulevard Maâta.




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