Les bus privés ont repris du service mercredi matin, après une grève qui aura duré deux semaines.
Avec un retour à l'ancienne tarification. La réaction des usagers, relayée par le mouvement associatif et l'intransigeance qui s'en est suivie du côté de la direction des transports et du wali ont contraint les transporteurs à revenir sur la décision prise unilatéralement par les trois syndicats du secteur de porter le prix du ticket urbain de 10 à 15 dinars. Une augmentation qu'ils ont voulu justifier par «l'importance des charges» de fonctionnement et d'entretien, «continuellement en hausse» auxquelles ils devaient faire face. Mais le «réajustement» ne reçoit pas l'assentiment des usagers. Pour eux, la qualité de la prestation n'étant pas de mise «comparativement au transport étatique de l'ETUB» et leur bourse mise à mal, s'agissant en général de franges démunies, bien particulièrement les familles nombreuses.
Cette grève qui a généré un climat de tension sans précédent dans le secteur, s'il faut se réjouir qu'il n'ait pas dégénéré,
repose non moins les questions lancinantes, qui reviennent chez beaucoup, de l'enjeu et de l'intérêt sur le double plan économique et social pour le citoyen et par ricochet pour l'Etat. Est-ce un secteur, à première visée, rentier ' Où plutôt un secteur d'appoint ' S'agit-il pour première importance de transporter les travailleurs pour qu'ils arrivent à l'heure à leur lieu de travail '
Et c'est là que se réaliseront les plus-values du pays. S'agit-il pour première nécessité de transporter les enfants et les étudiants de manière ponctuelle pour qu'ils ne soient pas en retard aux cours et aux examens '
Dans beaucoup de pays, le transport est assuré par des régies, se débattant souvent dans des déficits, mais résorbés par la finance publique. L'enjeu économique étant ailleurs. D'ailleurs, au cours du rassemblement tenu devant le siège de la wilaya, la coordination du mouvement associatif de Béjaïa a réclamé le retour de la régie communale.
Au demeurant, ce débat ambiant, ne commande-t-il pas, chez l'autorité chargée du dossier, à penser une meilleure assistance de l'usager, en reprenant avec les formules d'abonnement et la gratuité pour les handicapés et le troisième âge. D'autre part, et l'Etat l'a montré, ces derniers jours, avec le renforcement de la flotte de l'ETUB, à l'instar des autres villes du pays, ne mérite-t-elle pas un tramway et des téléphériques '
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Posté Le : 25/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Oussada
Source : www.elwatan.com