L’anarchie qui caractérise le transport urbain à Constantine, livré aux mains du privé pendant les deux dernières décennies, semble s’inscrire dans la durée.
L’absence de contrôle aidant, un relâchement visible de la part de ces transporteurs est constaté par tout un chacun quant à l’entretien de leurs «engins» qui sont le plus souvent dans un état lamentable.
L’on se demande d’ailleurs par quel miracle les propriétaires de ces épaves ont pu obtenir l’agrément de la direction des transports pour exercer cette activité, alors que celle-ci est normalement soumise à un cahier des charges des plus stricts, notamment en ce qui concerne les dispositions relatives au contrôle technique.
Les usagers de ce moyen de transport à Constantine s’étaient pourtant attendus à une amélioration dans le secteur, à la faveur de la création, il y a une dizaine d’années, de l’Entreprise de transport urbain de Constantine (ETC).
Une entreprise qui, de par la qualité des prestations qu’elle devait fournir, et les bus flambant neufs dont elle disposait, devait damer le pion aux transporteurs privés. Mais force est de constater que ces derniers, sans fournir le moindre effort pour se mettre au diapason de la régie des transports, continuent, dans leurs vieux engins poussifs et très mal entretenus, à desservir vaille que vaille nombre de cités, notamment Ziadia, Djebel Ouahch Sidi Mabrouk, Boussouf, Zouaghi ou Oued El Had, pour ne citer que celles-ci.
L’on a pu remarquer, d’autre part, et s’agissant cette fois-ci du personnel de l’ETC, que celui-ci semble avoir hérité de certains réflexes du privé. Les chauffeurs d’autobus de cette régie, dont la majorité exerçait auparavant dans le privé, ont gardé en effet quelques mauvaises habitudes.
Il s’agit notamment des arrêts en dehors des stations. Il suffit de lever la main au passage de l’un de ces autobus pour le vérifier. Le chauffeur se fera un plaisir de s’arrêter et de vous inviter à monter, avec le sourire de surcroît.
Une telle sollicitude ne peut laisser insensible, mais il n’en reste pas moins que ces arrêts intempestifs nuisent à l’image de l’ETC et provoquent souvent la colère des automobilistes et des usagers.
F. Raoui
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Posté Le : 08/11/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo (caricature): El Watan ; texte: F. Raoui
Source : elwatan.com du lundi 7 novembre 2016