Malgré le soutien du tramway, le transport à Constantine demeure un véritable calvaire pour les citoyens, aux heures de pointe notamment.C'est là un avis partagé par les Constantinois, particulièrement par les résidents des cités de la périphérie, ou satellites, qui sont contraints de se déplacer régulièrement au centre-ville pour y travailler, étudier ou autres commissions. Ainsi et selon un de nos interlocuteurs, qui a tenu à nous faire part de ses déboires lors de ses déplacements, « le trajet vers le centre-ville est devenu un véritable cauchemar ». Le problème se pose, explique-t-il, quotidiennement pour les habitants de la cité Daksi Abdesselem, qui ne trouvent pas moyen d'y aller ou d'y revenir, puisque le calvaire est vécu dans les deux sens des déplacements vers le centre-ville. La station de taxis, située au niveau de cette cité populeuse, est réputée pour ses longues chaînes, d'hommes et de femmes, qui attendent qu'un taxi daigne s'arrêter pour prendre les clients.
De longues attentes, car pour voir s'arrêter un taxi dans cette station, il faut patienter jusqu'à une heure de temps pour arriver parmi les quatre premiers et occuper le prochain taxi. « On doit attendre une heure durant sous un soleil de plomb au niveau de cette station, alors que des taxis «libres» passaient devant sans s'arrêter », signale notre interlocuteur. La raison est bien simple, dira ce dernier, seule une minorité de chauffeurs de taxi s'arrêtent au niveau des stations, en considération des difficultés de la circulation et du temps fou qu'elle entraîne pour arriver à destination, notamment dans les accès vers le centre-ville. Sans parler des épreuves que cela fait subir à la mécanique des voitures, avec tout ce qui s'ensuit de réparations et de dépenses.
Les taxieurs ont leurs raisons, fondées, pour éviter les courses vers le centre-ville, « car cela prend deux heures et plus pour effectuer le trajet entre Daksi et le centre-ville de Constantine, pour une modique somme qui ne dépasse pas les 300 dinars ! », selon leurs arguments. C'est une affaire de « perte et profit » qui pousse les professionnels à privilégier des destinations où la circulation est relativement fluide, font souvent remarquer les taxieurs à leurs clients. Et, doit-on le souligner, la chose n'est pas valable pour la seule station de la cité Daksi, mais c'est aussi le cas de celle de Boussouf, de Boudjenana, de Fadéla Saadane et de Ali Mendjeli. Bien que les habitants de cette grande agglomération se consolent avec l'arrivée du tramway jusqu'au lieudit « 4 chemins ». Alors que les habitants de la partie nord de Constantine (Djebel El Ouahche, cité Emir Abdelkader...) se désolent, pour leur part, de l'arrêt des cabines du téléphérique, depuis de longs mois, pour travaux de maintenance. C'est pour toutes ces raisons et calculs que les taxis préfèrent ne pas prendre de clients pour le centre-ville aux heures de pointe ou bien avant et ce, pour éviter d'être pris dans l'engrenage du flot de la circulation à ces moments-là. Malheureusement, dans cette affaire de circulation et de ses difficultés, ce sont les usagers qui demeurent les dindons de la farce et payent le prix fort dans leurs déplacements, sur les plans pécuniaires et le stress qui résulte des longues attentes. Et, à la veille de la rentrée scolaire, l'on craint la complication de la situation, déjà cauchemardesque en temps de vacances.
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Posté Le : 02/09/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com