L'application du plan bleu de circulation de la daïra de Aïn El-Turck
fait polémique actuellement au sein de la corporation des transporteurs
desservant cette daïra. Des menaces de grève et des protestations sont
brandies. C'est ainsi que les opérateurs comptent durcir le ton avec la rentrée
des classes dans le cas où ce nouveau plan, élaboré par un bureau d'étude,
n'est pas gelé. C'est le transfert des taxis exploitant la ligne de Aïn El-Turck
vers le stade Zabana et les véhicules de transport en commun près du siège de
l'ex-SNTV qui a mis toute la corporation en ébullition.
Ce qui a fait déborder le vase,
estiment les transporteurs, lors d'une conférence de presse animée hier par le
syndicat national de transport de voyageurs et de marchandises (SNTT), est
l'autorisation donnée à deux opérateurs pour assurer le transport urbain de la
commune de Aïn El-Turck par des véhicules de grands gabarits et ce à partir de
Cap Falcon jusqu'à Saint Rock. Un changement qui a causé des désagréments aux
usagers qui se sont vus contraints de prendre une autre correspondance une fois
arrivés à Paradis plage pour aller à Cap Falcon. Les transporteurs se sentent
aussi pénalisés, expliquent-ils, par la concurrence déloyale installée depuis
la mise en service de huit véhicules de transport urbain. Les 350 chauffeurs de
taxis et 45 chauffeurs de bus exploitant la ligne de Aïn El-Turck sont
déterminés à faire une grève illimitée si la décision de leur transfert vers
d'autres stations n'est pas annulée. Selon le coordinateur du SNTT, M. Aidrous
Bouâdjmi, «nous avons tenu une réunion au mois de juillet avec le chef de daïra
de Aïn El-Turck, le P/APC, le vice-président et le représentant de la direction
des transports pour approuver le plan bleu. Or, ce qui a été appliqué sur le
terrain est contraire aux décisions prises lors de cette réunion». «Nous ne
comprenons pas le fait que les transporteurs soient transférés de leurs
stations initiales pour désengorger la ville et, en même temps, la direction
des transports donne des autorisations pour la circulation des bus de 100
places à l'intérieur de la ville», souligne le représentant des transporteurs
de bus. Le représentant des chauffeurs de taxis enchaîne, pour sa part, que
«les grands gabarits desservant normalement la ville de Aïn El-Turck seulement,
assurent le transport jusqu'à Oran. Résultat, nous n'arrivons plus à travailler
dans ces conditions». Ce que revendiquent les transporteurs avec force est
l'annulation pure et simple de ces nouvelles mesures prises, disent-ils, sans
la concertation avec les opérateurs pour cette saison estivale. Ils insistent
aussi pour que ce plan bleu ne soit pas appliqué pour les années à venir. La
corporation des transporteurs propose, cependant, la création d'une station
pour les taxis et le transport en commun qui soit bien aménagée et sécurisée.
Pour discuter de ce problème, une réunion est prévue le 23 août à la direction
des transports.
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Posté Le : 13/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com