Algérie

Transport suburbain: Le calvaire des habitants de Békira



Depuis la suppression des trains de banlieue, les habitants de la cité Békira, implantée à flanc de colline sur la route de la Corniche menant à Skikda et Annaba, et dépendant de la commune de Hamma-Bouziane, souffrent le martyre pour leurs déplacements vers le chef-lieu de wilaya distant d'environ quatre kilomètres. Sous un soleil brûlant ou sous une pluie battante, on peut voir à longueur de journée, dans la bande étroite qui constitue la station de bus attenante à la gare du chemin de fer, des centaines de voyageurs attendant un problématique bus qui tarde à venir. Les usagers chauffés par les conditions inhumaines d'attente craquent souvent, ce qui provoque d'inévitables accrochages entre les voyageurs qui se lancent carrément à l'abordage du bus avant même que ce dernier puisse se garer à l'emplacement qui lui est réservé.

 Las, plusieurs usagers de cette ligne nous ont contactés pour nous relater une situation, à la limite du supportable, dans l'espoir d'amener les responsables des secteurs concernés à se rendre compte des difficultés qu'ils endurent et y apporter des solutions. Les plaignants ont expliqué que cette ligne, desservie actuellement au moyen d'une flotte de 28 micro-bus, connaît des dysfonctionnements, de telle sorte que les déplacements des citoyens de cette cité de et vers le chef-lieu de wilaya s'apparentent à un véritable parcours du combattant. Mais, sur ce volet, les avis sont partagés. Les uns affirment que le phénomène qui a rendu le problème très ardu est indiscutablement la suppression des trains de banlieues, les autres imputent cela à l'emplacement de la station qui rend toute organisation caduque et complique le problème, aux retards dans les rotations des bus causés par la circulation des véhicules poids lourds, camions et cars, sur la route nationale n°3 qui traverse la Corniche car, chaque jour, le trafic est très dense sur le tronçon menant à Békira et, enfin, à l'inexistence d'un service de taxis régulier qui dessert cette ligne, «chose qui a favorisé la prolifération des clandestins qui opèrent dans des situations dangereuses sur la Corniche, contribuant à obstruer davantage la voie à l'entrée de celle-ci en étant des fois à l'origine d'accidents spectaculaires et mortels, comme ce fut le cas dernièrement», affirment nos interlocuteurs.

 Ce qui est aussi l'avis du secrétaire général du syndicat des transporteurs publics qui considère, effectivement, que l'emplacement de la station empêche toute organisation des bus et influe grandement sur la mauvaise qualité du système de rotation. En ce qui concerne le renforcement de la ligne par la mise en place d'un service de taxis réguliers, M. Lahmar Lyès a affirmé que son syndicat s'efforce chaque année d'obtenir l'aval du maire de Hamma-Bouziane, à qui revient l'initiative, pour l'ouverture de la ligne, en accord avec la direction des Transports qui délivre les autorisations aux taxieurs, mais, à chaque fois, il n'obtient, selon ses déclarations, «que des promesses qui ne sont jamais suivies d'application».




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)