Le ras-le-bol des usagers de la ligne «A»Selon ses exploitants, la ligne de transport public de voyageurs reliant la cité des Amandiers à Gambetta est la moins rentable et la moins bien dotée en bus.
Longtemps considérée comme le parent pauvre des réseaux, cette ligne, jadis très fréquentée, ne compte plus qu’une dizaine de bus, notamment des 100 V 8 de marque Sonacome provenant du parc de la régie communale autonome de transport urbain, elle même en très mauvaise santé. Interrogé hier sur la rentabilité de cette ligne, l’un des exploitants est catégorique, «si le trajet nous prend en moyenne 30 minutes, la recette journalière ne dépasse guère les 2500 dinars, c’est à dire moins du quart de ce que réalisent les transporteurs assurant la desserte des autres lignes. Avec une telle recette, nous n’arrivons que difficilement à couvrir les frais auxquels nous devons faire face.» Côté usagers aussi, cette ligne est délaissée par la direction des transports qui semble s’en désintéresser. «Autrement, s’interroge Hadj Slimane T., l’un de ses plus fidèles usagers, comment expliquer le fait que la majorité des véhicules affectés à cette ligne se trouvent dans un piteux état et n’offrent aucune commodité? Comment se fait-il aussi que l’intérieur de ces bus soient constamment sale sans que les services de contrôle ne lèvent le petit doigt?» En réponse à ces remarques, à l’évidence pertinentes, l’un des exploitants assurant cette desserte réplique «La recette que nous réalisons ne nous permet guère d’assurer un bon entretien des véhicules. C’est tout juste si nous arrivons à joindre les deux bouts. Il faudrait, peut-être, que la direction des transports révise le trajet pour améliorer nos recettes et par voie de conséquence, la qualité de nos prestations.» Une chose est sûre, la dizaine de véhicules affectés à cette ligne se trouvent dans un état de vétusté avancée et ne répondent plus aux normes. Il arrive souvent que les passagers soient indisposés par les émanations de gaz qui s’échappent des moteurs et qui investissent l’intérieur de ces bus. Très souvent aussi, les vitres cassées ne sont pas remplacées ou quand elles le sont, c’est avec des feuilles de contreplaqué. Plus grave encore, les personnels de service ne se gênent guère pour faire le ménage alors que le bus est plein ou à moitié plein. Les poussières qu’ils soulèvent indisposent les passagers qui se trouvent forcés de quitter ces moyens de transport pour en prendre d’autres, plus rapides, plus propres et mieux entretenus. Y-a-il quelqu’un à la direction des transports pour remettre de l’ordre dans cette jungle?
M. Nemili
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Posté Le : 31/07/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com