Algérie

Transport privé



La loi des chauffards de minibus Il n?est pas exagéré de dire que le secteur du transport public reste difficilement maîtrisable pour ne pas dire gagné par l?anarchie qui le caractérise, notamment depuis l?ouverture de ce créneau au privé, dont nombre de propriétaires de ce type de transport en commun semblent n?en faire qu?à leur tête. A croire que le cahier des charges auquel sont censés répondre ces derniers est honoré et les directives respectées. Toujours est-il que c?est à une véritable foire d?empoigne que l?usager est convié au niveau des arrêts de bus, au point de se voir maltraité par une espèce de chauffards qui, non seulement, n?en ont cure des règles de la conduite, mais exposent la vie des passagers et autres usagers de la circulation aux multiples dangers. Certains « chauffeurs » grillent les arrêts de bus et ne jugent pas utile d?assurer la desserte que le département du transport de la wilaya leur a confiée, sous prétexte que la circulation est dense. Inutile de rappeler que l?usager dispose de très peu de chances d?« accrocher » un bus privé au-delà de 19h ou de prendre un taxi pour rallier son chez-soi après avoir décompressé avec sa ribambelle une journée durant au bord de la côte ouest algéroise, relève du miracle. Il va sans dire que se dégourdir les jambes et prendre l?air extra muros de la ville trépidante n?est guère une sinécure. En ces temps de grandes chaleurs, où nous sommes conviés à humer l?embrun estival et profiter de l?astre flamboyant qui irradie la grande bleue, la journée de l?estivant sans bagnole est écourtée. Sinon... Pour revenir à certains de nos chauffeurs de minibus privés, la moralité laisse à désirer, et le comportement indigne de la corporation, tant l?irrespect et la « voyouterie » de ces derniers sont criants. Des conducteurs qui s?aventurent à déjouer la surveillance des agents de police en usant de ruses pour bonder leur carrosse qui devient un étouffoir empruntent des chemins détournés, s?arrêtent lorsqu?ils veulent, là où il veulent et ne s?empressent que quand bon leur semble au grand mépris des passagers. Et si un des passagers ose faire une quelconque remarque, il se verra tancé, insulté, voire essuyé une « correction » de la part de notre chauffeur voyou qui foule aux pieds le B.A.-ba de ce qu?on appelle le service public. C?est ce qui s?est passé mercredi dernier dans la desserte assurant la ligne Chevalley - place des Martyrs où un conducteur, inspiré par son impulsion, a déclenché une rixe. Des scènes devenues courantes, et une situation qui n?interpelle pas moins les autorités -le ministère du Transport en prime- à l?effet de rappeler à l?ordre ces « faiseurs de loi » en porte-à-faux avec les critères d?une tâche qui relève du service public.


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