Les usagers constantinois ne décolèrent toujours pas à cause des petites
misères que leur font subir certains chauffeurs de taxis. Aussi, il ne se passe
pas un jour sans que des citoyens ne dénoncent des agissements de
transporteurs. Ce sont toujours les mêmes reproches qui reviennent dans la
bouche des plaignants: refus de prendre en charge les clients, de stationner
dans les stations qui leur ont été désignées, tarification des courses à la
tête des clients, etc. «Depuis une demi-heure que nous attendons dans cette rue
et il est passé une bonne trentaine de taxis vides, mais malgré nos signaux,
aucun ne s'est arrêté pour nous conduire en ville !», se sont plaints une bonne
dizaine de citoyens en colère.
Interrogé, M. Bendilmi Younès,
secrétaire local du syndicat national des taxis de transport (SNTT), tout en reconnaissant
«la grande anarchie» qui règne dans ce secteur, s'est demandé «pourquoi les
syndicats sont seuls concernés par les récriminations qu'on fait à l'endroit
des taxieurs qui ne font pas honneur à la profession. Nous les syndicats,
dit-il, nous n'avons aucun pouvoir de sanction et nous ne pouvons que jouer le
rôle de courroies de transmission des plaintes des usagers. A mon avis, cette
situation déplorable est imputable à la direction des transports qui ne joue
pas pleinement son rôle en obligeant les taxieurs à respecter les règles de la
profession», ajoute-t-il. Et d'expliquer: «Il y a à Constantine 1.096 taxis
individuels sur environ et 3.500 d'entre eux, normalement prévus pour la course
car équipés de compteurs, qui ont obtenu de la direction des transports
d'exercer comme les taxis à la place. C'est ce qui explique leur refus de
s'arrêter ou de charger des clients, sous prétexte que la circulation est très
dense par exemple, préférant plutôt se diriger à vide vers les stations jugées
rentables où les courses sont faciles. Bien sûr, ils n'ont pas le droit de
faire cela, mais il faut dire que l'usager aussi a une part de responsabilité
dans cette situation d'impunité qui fait durer son calvaire, puisque personne
ne se plaint auprès des services de sécurité ou bien de la direction des
transports qui sont seuls habilités à sanctionner les fautifs».
Rejetant ces propos autant que
les plaintes exprimées par les usagers, M. Jouini, directeur des transports de
la wilaya, est d'un tout autre avis. Tout en affirmant, d'une part, que sa
direction n'a accordé aucun privilège à quelque catégorie que ce soit de
taxieurs, il a estimé que ces derniers ne font qu'appliquer la réglementation
qui les oblige à s'arrêter uniquement aux endroits fixés par les services
concernés. Sachant qu'ils encourent des sanctions et la saisie de leurs
véhicules, a-t-il expliqué, ils évitent de charger dans des arrêts facultatifs.
D'autre part, le directeur des transports parlera «d'incivisme de certains
usagers qui évitant les stations désignées officiellement, dit-il, préfèrent
prendre un taxi de n'importe où, où ils se trouvent».
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Posté Le : 07/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com