«Le passager algérien n'aura pas à demander un visa pour venir à Melilla, comme cela se faisait dans les années 1980», a expliqué Victor Gamero, le président de l'autorité portuaire de l'enclave espagnole.Dans une longue déclaration à Melilla Hoy, le journal local, M. Gamero affirme «avoir adressé une lettre au président de la ville autonome, Eduardo de Castro, lui demandant son soutien express pour promouvoir une nouvelle ligne maritime entre Melilla et le port algérien de Ghazaouet».
Un soutien qui repose sur «l'ouverture de négociations avec le ministère des Affaires étrangères pour obtenir la dernière pièce qui reste à rentrer dans ce puzzle qui consiste à récupérer le marché algérien que Melilla possédait dans les années 80».
M. Gamero, qui révèle qu'il existe déjà une compagnie maritime intéressée à l'exploiter et à relier un peu plus de 60 miles entre Melilla et Ghazaouet en seulement quelques heures, explique davantage «ce qui est prévu est que le passager algérien qui veut venir à Melilla n'a pas à demander un visa normal pour prendre ce bateau». «Ce que nous voulons, souligne-t-il encore, c'est que le même régime que nous avons maintenant avec le Maroc (région du Rif, notamment Nador) s'applique également à l'Algérie, afin que ses citoyens puissent y accéder avec leurs propres cartes d'identité ou un visa multiple juste pour Melilla», a souligné Gamero. De cette manière, l'obstacle que l'article 41 du code frontières Schengen représente pour notre ville, par lequel, en pratique, Melilla est en dehors dudit territoire et impose des contrôles aux frontières tant au port qu'en aéroport.
Enfin, l'Autorité portuaire, dans le rapport qu'elle a préparé pour le président de la ville, souligne également qu'«il n'y a pas de risque migratoire», ce qui pourrait ouvrir la voie à cette aspiration devant le ministère des Affaires étrangères et, avec elle, la mise en ?uvre d'une ligne dans laquelle il y a «un intérêt très notable à Melilla, comme la Confédération des hommes d'affaires l'ont transmis au port».
M. Gamero a rappelé, en conclusion, que «l'Autorité portuaire y travaillait déjà avant la pandémie, où la perte de trafic les a obligés à chercher de nouveaux marchés. Maintenant, avec la fermeture de la frontière, cet intérêt s'est accru et non seulement à Melilla, mais aussi en Algérie, où sa frontière avec le Maroc est fermée depuis des décennies et cela empêche ses citoyens d'atteindre notre ville».
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Posté Le : 28/11/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chahredine Berriah
Source : www.elwatan.com