L'instauration d'une nouvelle navette Paradis Plage-Aïn El-Turck à
l'intérieur même du tissu urbain a été la goutte qui a fait déborder le vase
chez les représentants de l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT)
et ceux du bureau local de l'Union nationale des commerçants et artisans
algériens (UGCAA).
En effet, les modifications
apportées sur cette ligne sans aucune concertation des concernés ont été
fortement dénoncées, hier, par le coordinateur local de l'UGCAA, qui n'a pas
hésité à alerter les instances locales sur les désagréments engendrés à l'issue
de cette décision unilatérale. Cette mesure consiste à interdire aux opérateurs
desservant la ligne Oran-Aïn El-Turck d'accéder à l'intérieur du centre de
cette commune balnéaire, a souligné notre interlocuteur. Pendant un mois, ces
transporteurs, habitués à desservir cette ligne, sont contraints de respecter
le nouveau terminus fixé à hauteur des urgences médicales, tout juste à
l'entrée de Paradis Plage. Un véritable casse-tête pour les usagers qui sont
désormais appelés à recourir aux clandestins pour rallier le centre-ville ou
tout simplement prendre un second bus (Paradis Plage—Centre-ville de Aïn
El-Turck).
Dans une lettre adressée hier au
wali d'Oran, dont une copie a été adressée au ministre des Transports, au directeur
des transports et au chef de la sûreté de la wilaya d'Oran, le bureau local a
dénoncé cette décision injustifiable et ce privilège accordé à un seul
opérateur sur les trois autorisés à desservir la ligne Oran-Aïn El-Turck. «Sur
quelle base cet opérateur a été choisi, s'interroge-t-on, alors que les autres
sont toujours en possession d'une autorisation d'exploitation attestant la
liaison (Oran-Aïn El-Turck) ? Comment choisir une station de bus à proximité
des urgences médicales, dans une ruelle isolée, non éclairée et sans aucune
commodité ? Autant de questions qui laissent les membres du bureau local
perplexes face à cette décision qui pénalise le citoyen, vu qu'il débourse 10
dinars de plus, soit 30 dinars au total au lieu de 20.
A ce titre, plusieurs plaintes
d'usagers ont été déposées au niveau du bureau local de l'UGCAA, apprend-on.
Pour nos interlocuteurs, c'est la confusion totale car un tel plan ne peut pas
être appliqué en plein rush estival. Il fallait attendre la rentrée sociale
pour tester cette mesure et voir son impact sur les usagers, ajoute-t-on.
Ainsi, en condamnant cette
exploitation irréfléchie de ce tronçon qui va contrairement à l'intérêt accordé
par le gouvernement pour la réorganisation du secteur des transports, le bureau
local précise que même le mois d'application a été apparemment bien choisi vu
que tous les responsables sont en congé, ce qui évitera tout recours ou
réclamation des transporteurs. Pour sa part, le président de l'Association de
la protection des consommateurs a souligné les désagréments engendrés par cette
mesure, compte tenu que l'usager sera livré à lui-même et obligé de prendre
deux bus pour trente dinars au lieu d'un bus pour 20 dinars. Une formule qui
évitera l'encombrement et sécurisera le passager, tout en préservant ses
droits. Dans ce cadre, le bureau local a demandé qu'une enquête soit ouverte
afin d'élucider les conséquences que va engendrer cette disposition, soit la
navette supplémentaire.
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Posté Le : 05/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : K A
Source : www.lequotidien-oran.com