Transport : les clandestins ont fait leur loi

Si la fête de l'Aïd rime avec la joie pour certains, celle-ci n'en est guère pour d'autres. A la veille de cette fête religieuse, la spéculation sur les tarifs des transports de voyageurs, notamment entre Oran et les différentes wilayas de l'Ouest, battait son train. Des tarifs exhorbitants, variant entre 800 et 1.800 dinars ont été appliqués par des chauffeurs clandestins dans plusieurs stations taxis d'Oran. Saisissant l'occasion, certains transporteurs occasionnels sans scrupules n'ont pas hésité à faire pression sur de nombreux citoyens voulant se rendre chez eux pour passer la fête avec leurs proches. A la station des taxis de l'USTO, le terrain a été cédé aux spéculateurs proposant la place pour la ville de Tiaret à 700 DA voir 800 DA alors que celle-ci est fixée d'habitude à 350 DA. Désemparés, plusieurs voyageurs par peur de rester coincés à Oran, surtout à la veille de la fête, se sont pliés à leurs exigences. Idem pour les autres destinations qui sont Mostaganem ou Relizane où les prix ont carrément doublé pour passer de 150 et 200 DA, voire à 300 DA et 400 DA. D'autres chauffeurs desservant le centre-ville d'Oran ont également pris part à ce «ballet», proposant des tarifs excessifs. Le constat était le même dans d'autres stations taxis notamment pour ceux desservant les grandes villes qui sont Alger ou Constantine. A titre d'exemple, le tarif pour la wilaya d'Alger est passé de 900 à 1.800 DA alors que pour la ville de Méchéria, il a été fixé à 1.500 DA, alors que celui-ci est d'ordinaire de 5.00 dinars la place. C'est la loi du plus fort clamaient de nombreux voyageurs qui devaient rejoindre leurs familles à Ghardaïa et Tébessa. L'absence de contrôle ou de commissions représentées d'agents de transports, de la sûreté et de la DCP n'ont fait qu'encourager ces clandestins aux manières délibérées à exercer des prix qui dépassent l'imaginaire. La régulation du trafic et le suivi permanent du contrôle s'imposent de manière obligatoire dans de telles circonstances.