Algérie

Transport : la ville veut voir plus clair



En raison de l'ordre du jour chargé de sa première session ordinaire de l'année 2011, qui s'est tenue mercredi dernier, l'APW de Constantine lui a consacré hier une deuxième journée pour finaliser les dossiers en instance.

Ceux-ci ont trait à la situation du transport et à la circulation dans la wilaya et celle du commerce informel dans la ville. Selon le rapport de la commission du transport de l'assemblée, «le traitement du dossier du transport et de la circulation dans la wilaya de Constantine, 3e ville du pays et point névralgique de communication entre plusieurs wilayas, dépend en fait de plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci, on peut indiquer notamment celui de sa topographie et de la densité. Ces conditions ont eu pour effet un accroissement du parc de véhicules, particulièrement au centre de la ville du vieux rocher, ce qui a engendré une situation de quasi asphyxie journalière. Point noir s'il en est dans le transport, se distinguant par un réseau de rues étroites et dont l'état général nécessite des réfections continues. On cite le boulevard de la République, Sidi Rached, le 4ème km, etc. Ce qui entraîne immanquablement une pression énorme au niveau de la plupart des carrefours et ronds-points, situation qui influe négativement sur la circulation.

Ainsi, le transport urbain par exemple, estimé par des sources du secteur à près de 280.000 voyageurs/jour, se retrouve otage à l'intérieur de ses moyens de transport parfois pendant longtemps. Face à cet état, et sachant que chaque année pas moins de 6.000 véhicules sont injectés sur les routes de la wilaya, la commission propose la création d'une structure au niveau de la wilaya pour l'établissement d'un plan de transport et de circulation clair et rigoureux, à court, moyen et long terme. Dans ce cadre, l'aide des bureaux d'études et d'expertises spécialisés en la matière est indispensable. Il s'agit aussi de relancer le rôle des souterrains dans l'amélioration de la circulation, d'aménager les ronds-points, de poursuivre les réouvertures des stations de taxis à l'intérieur de la ville, à l'instar de la place Chitour.

Par ailleurs, il y a lieu de poursuivre la création de parkings à étages en rapport avec les grands projets de transport lourds comme les téléphériques, le tramway et le viaduc. Enfin, la relance du transport par train de banlieue entre les communes.

L'expansion rapide du commerce informel, qui a engendré des comportements et attitudes mettant en danger l'ordre public et le tissu des activités économiques, administratives et commerciales, a été également débattue. Car il met en cause jusqu'au caractère urbain de la ville des ponts, où l'activité de commerce a été de tout temps organisée. Ainsi, les professions étaient organisées à travers les différentes rues dans une parfaite cohésion. Des rues étaient spécialisées dans le travail du fer, d'autres du cuir et d'autres encore renommées comme celles des fleuristes, des bijoutiers, etc.

L'informel qui a cours actuellement se distingue par une transformation de Constantine, avec des rues où tout se vend dans une anarchie sans nom, dans des places défigurées. L'informel menace jusqu'à l'existence du commerce légal. Les autorités de l'APC ont bien décidé la création d'une quinzaine de marchés, mais la mesure peine à trouver une concrétisation. La commission préconise donc de ne pas baisser les bras et de chercher l'application de ces solutions proposées.




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