Algérie

Transport : la situation du marché ne permet pas l'ouverture aux investisseurs privés



Transport : la situation du marché ne permet pas l'ouverture aux investisseurs privés
Le ministre des Transports, Amar Tou, a affirmé, mardi à Alger, que l'octroi de nouvelles autorisations aux investisseurs privés dans le secteur du transport aérien et maritime n'est pas pour le moment à l'ordre du jour en raison de la situation actuelle du marché.
En marge de la présentation du plan d'action du gouvernement devant le conseil de la nation, M. Tou a indiqué que son département recevait régulièrement des demandes pour l'obtention d'autorisation d'exploitation dans le secteur aérien et maritime mais l'ouverture du secteur n'était pas, pour le moment, à l'ordre du jour.
Cette décision "s'inscrit, selon lui, dans le cadre de la politique générale de transport, en tenant compte des intérêts du pays dans les secteurs stratégiques", expliquant qu'il n'existe aucun déficit en matière de transport aérien et maritime des voyageurs.
Le taux d'exploitation de l'énergie nationale en matière de transport maritime entre l'Algérie et la France par exemple ne dépasse pas les 65 %, a relevé le ministre, précisant que le nombre de sièges vides représente près de 35 % de l'offre globale, ce qui fait de tout investissement supplémentaire dans ce secteur "un gaspillage économique".
Il est inconcevable, selon le ministre, d'investir dans le transport aérien et maritime uniquement pour satisfaire la demande importante durant la haute saison.
"Durant la haute saison les compagnies partout dans le monde exploitent toute leur capacité ce qui nous pousse à louer des bateaux et des avions pour renforcer nos capacités à satisfaire la demande en ces moments tel que pratiqué dans le monde", a-t-il fait remarquer.
Par ailleurs, M. Tou a précisé que le décret relatif à l'installation de tachygraphes qui seront placés sur les moteurs des camions et des autobus pour enregistrer leurs vitesses est toujours en cours d'élaboration. Il a ajouté que cette décision sera "importante" mais "ne constituera pas toutefois une solution définitive aux accidents de la circulation", car la solution réside, selon lui, dans l'application "rigoureuse" du code de la route.
Le nouveau décret complètera le code de la route dans la mesure où il renferme des mesures supplémentaires portant aussi sur les mécanismes de formation et d'octroi des permis, notamment aux professionnels qui devront passer une formation supplémentaire avant de pouvoir conduire des camions et autobus.
S'agissant des autobus vétustes, le ministre a affirmé que "le gouvernement n'a jamais décidé de retirer des véhicules en fonction de leur âge", précisant que les instances de contrôle technique sont les seules habilitées à décider leur retrait.
Concernant le permis à points, M. Tou a souligné que ce projet fait l'objet de concertation avec le ministère de l'Intérieur sur le fond et la forme, affirmant que les mesures pratiques seront finalisées avant la fin de l'année en cours. Cette mesure passera par "une étape pédagogique" au cours de laquelle il sera porté à la connaissance du titulaire du permis doté d'un capital de 24 points, que ces points seront réduits à chaque infraction commise avec le risque du retrait à leur épuisement.
Le conducteur contrevenant pourra se voir restituer les points perdus à condition de passer une formation bien déterminée.


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