Algérie

Transport : L'Etusa absente, les chauffeurs clandestins interdits



Une situation ubuesque prévaut à la cité Sidi Bennour, dans la commune de Mahelma. Le transport public des voyageurs est absent et le privé est interdit d'exercer.En conséquence, c'est toute une population qui est prise en otage. «Les travailleurs, les élèves, les personnes malades, tout le monde est pénalisé, faute d'une bureaucratie qui tourne le dos à toute solution», dénonce le président de l'Association de quartier, Abderrahmane Megdoud. Selon lui, «les bus de l'Etusa ne desservent plus cette cité, bien qu'une ligne a été ouverte et que les bus ont assuré le service un moment avant de décider d'interrompre leur activité». De par le passé, les habitants, faute de choix, prenaient les bus de transport des étudiants (Cous), mais ces derniers ne sont plus disponibles.
En l'absence de transporteurs, cinq jeunes assuraient le service à l'aide de fourgons, moyennant 50 DA la place. Mais hélas, ils rencontrent des difficultés avec les services de sécurité qui leur interdisent de travailler «sans autorisation». «Ils ont saisi les services de l'APC, mais cette dernière les a orientés vers la direction des transports? alors que l'urgence est d'assurer le transport des habitants», explique notre interlocuteur, qui dit ne pas comprendre la réaction des autorités locales, qui ne proposent aucune solution à ce problème de transport et met les bâtons dans les roues des jeunes transporteurs qui rendent un «énorme service à la population». M. Megdoud s'est insurgé contre l'abandon, dont est victime cette localité. Il en veut pour preuve, le début raté de la rentrée scolaire.
En fait, aux premiers jours de la rentrée des classes, les élèves du CEM se sont présentés pour étudier, mais ils n'ont pas tardé à rebrousser chemin. Et pour cause, la directrice et les enseignants étaient absents.
Les parents d'élèves s'étaient indignés de cet «énième affront». A l'absence des enseignants, s'ajoute le mauvais état de l'école, qui est une annexe improvisée pour accueillir les élèves habitant dans les parages. «Même les vitres cassées n'ont pas été réparées», s'indigne notre interlocuteur, qui signale de nombreux problèmes de sécurité, tels que l'absence de passage clouté ou une plaque informant les automobilistes de la présence d'une école. «Une route nationale traverse la cité, mais sans que les responsables ne jugent utile de prendre des mesures pour assurer la sécurité de nos enfants, en respectant les normes de sécurité routière», ajoute-t-il.
Face à cette situation «intenable», les habitants menacent de saisir la justice. «Le wali délégué n'est jamais venu dans cette cité abandonnée. Les autorités de la commune d'Alger-Centre, dont nous sommes originaires, empochent les frais de location des immeubles, sans daigner améliorer notre cadre de vie. L'APC de Mahelma, comme toutes les autres communes, se dit en manque de moyens et de prérogatives.
Il n'empêche qu'ils sont tous responsables, d'une manière ou d'une autre», dénonce M. Megdoud, mettant en garde contre «la colère qui couve parmi les résidants et qui peut exploser à tout moment».


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