Algérie

Transport ferroviaire



Transport ferroviaire
Les cheminots ont poursuivi, hier, leur grève, pour le deuxième jour, contraignant des milliers d'usagers du train à se rabattre sur d'autres moyens de transport tels que les autocars ou les taxis. A la gare d'Oran, le grand hall d'attente sonnait, hier, après-midi, vide à l'exception de quelques agents de sécurité postés à l'entrée de la gare ou encore des cheminots en tenue de service qui veillaient au « respect du mot d'ordre de grève ». Aucun train n'a pris le départ de la gare d'Oran, ont tenu à nous assurer des grévistes de la direction régionale ferroviaire d'Oran. Même constat à Alger, où le mot d'ordre de grève est suivi à 100%, selon le secrétaire générale de la section ‘Trains' d'Alger, M. Balamane Zoubir, y compris les trains de banlieue qui transportent, chaque jour, un nombre important de passagers. Contacté, hier, pour faire le point sur la situation et les perspectives du mouvement de grève M. Zoubir Balamane a tenu à apporter quelques précisions sur les motivations de cette action des cheminots.« La grève des cheminots a pour seul objectif de demander à l'administration de la SNTF de finaliser le dossier relatif à la classification du personnel roulant. On l'a toujours dit et revendiqué d'une manière publique et officielle, même si certaines parties essayent, dans l'ombre, de tromper l'opinion publique, en soutenant que le mouvement a des relents de conflit syndico-syndical », a indiqué notre interlocuteur. Et ce dernier de poursuivre : « dire que la direction générale de la SNTF n'a reçu aucune revendication sur ce mouvement social, est une tentative éhontée visant à tromper l'opinion publique et le ministère de tutelle, afin de les détourner du véritable débat vers un prétendu conflit syndico-syndical », affirme M. Balamane.Selon des déclarations rapportées par l'APS, hier, et attribuées à une source de la direction générale de la SNTF : « Cette grève n'a aucune relation avec des revendications sociales ou salariales. Elle est syndico-syndicale ».Une source responsable à la direction de la SNTF a affirmé, en outre, à l'APS, sous-couvert de l'anonymat que « les véritables raisons de ce débrayage sont à rechercher dans la volonté de certains conducteurs de trains de passer l'examen de sécurité de trains, mais sans y être soumis ». Cette même source a expliqué que « pour avoir l'examen de sécurité des trains, il faut, et c'est une exigence, que le chauffeur de train soit soumis, effectivement, à cet examen. On ne peut donner cette certification à des conducteurs de trains qui n'y ont pas été soumis. C'est impossible », ajoute la même source.A ce propos, Zoubir Balamane dira qu'à la SNTF, il y a toujours eu un échange et une migration des personnels entre un service et un autre, à condition que les personnels concernés soient formés pour assurer leurs nouvelles tâches. Tenter de réduire le débat à une question d'intérêt personnel est une tromperie de plus et une tentative grotesque de diviser les travailleurs des différents services qui font preuve d'une solidarité infaillible. Ce qui est pertinent en revanche, tel que nous l'avons demandé au ministère des Transports, c'est de lancer une expertise ministérielle, au cas par cas, sur la régularisation effectuée par l'Administration depuis octobre 2014 et qui a touché les dossiers de 2.429 agents. Dans ce même ordre d'idées, M. Balamane s'est, encore une fois, interrogé sur la pertinence d'une telle régularisation qui a étrangement omis d'impliquer le partenaire social alors qu'il s'agit d'une mesure qui est à la base sociale. Il est à noter, enfin, qu'une délégation de syndicalistes, notamment d'Oran et de Constantine devait rencontrer, hier après-midi, le chargé des conflits au sein de la Centrale syndicale UGTA pour désigner le comité (25 membres) qui sera chargé de préparer le congrès des cheminots, prévu en principe, au mois de septembre prochain.




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