Algérie

Transport ferroviaire



Transport ferroviaire
Situation paradoxale à la SNTF où des lignes modernisées ne sont pas rentabilisées au maximum. C'est le cas de la desserte ferroviaire Oran-Béchar via Mohammadia qui, en dépit d'une demande accrue, notamment durant les vacances scolaires, connaît des dysfonctionnements injustifiés. Ainsi, le départ en mode couchettes affiche complet à partir de la mi-journée et ce, plusieurs heures avant le départ. Souvent, les gestionnaires de la gare d'Oran sont contraints d'attendre l'arrivée du train en provenance d'Alger pour ajouter d'autres voitures afin de répondre à la demande. Des familles entières sont obligées de rebrousser chemin et de se rabattre sur d'autres modes de transport comme le car, alors que les habitués de la ligne indiquent qu'ils préfèrent de loin le train qui demeure de par son confort et sa sécurité le moyen le plus indiqué, malgré la cherté des billets par rapport au taxi ou au car. L'avantage qu'offre ce train, qui a gagné en durée, réside dans ses commodités, notamment la disponibilité des couchettes pour les longs trajets. « C'est un plaisir de faire un voyage de plusieurs heures et sur un trajet de près de 800 km, endormi, pour se réveiller le matin à la gare de destination », témoigne un habitué, qui déplore, néanmoins, les pannes itératives du système de climatisation, surtout en cette période de grande chaleur. Chez le personnel, notamment les guichetiers, quotidiennement affrontés aux remarques des clients, le renforcement de cette ligne par d'autres voitures s'impose notamment durant les vacances scolaires où de nombreuses familles fuient la chaleur du Sud pour s'installer sur la côte. Pour ces dernières, le retour s'annonce déjà périlleux et leurs appréhensions sont justifiées par les difficultés du voyage, alors que par le passé, le voyage par avion était une alternative. Mais depuis que les prix d'Air Algérie sont devenus inabordables, seul le train et, le cas échéant, le taxi ou le car sont les seuls moyens à leur portée. Pourtant, la modernisation de la ligne ferroviaire Oran-Béchar, il y a près de 5 ans, dans le cadre du grand projet financé par l'Etat visant à la réhabilitation du train en tant que mode de transport afin d'alléger le trafic routier, a été favorablement accueillie par les populations du sud-ouest du pays. Cependant, cette démarche s'avère incomplète du fait que pour les moyens de locomotion, les investissements consentis ont été en deçà des objectifs assignés. Il ressort ainsi que plusieurs lignes créées ou réhabilitées, comme c'est le cas d'Oran-SBA-Tlemcen, ont perdu de leur impact en raison des défaillances de gestion. Et avec la concurrence du car ou du taxi, plusieurs inconditionnels du train préfèrent de loin ces derniers pour leur disponibilité qu'aux commodités du chemin de fer. Pour rappel, une seule desserte entre Oran et la capitale de la Saoura est programmée avec dans le sens Oran-Béchar à 18h25 et dans le sens inverse à 18h50 avec point de jonction à Aïn Sefra vers 6h20. Quant aux prix, la SNTF a fixé les tarifs à 1.690 DA pour les voitures couchettes en première classe et à 1.245 DA pour la seconde classe, alors que pour les places assises en seconde classe, le billet coûte 945 DA.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)