Le renouvellement des moyens de transport entre les deux villes, distantes d'une quarantaine de kilomètres, tarde à se concrétiser.
Le flux de la circulation routière entre les wilayas de Médéa et de Blida ne cesse de prendre de l'importance, alors que, paradoxalement, les moyens de transport en commun y sont de plus en plus vétustes. Mis à part les encombrements provoqués par les véhicules de transport de marchandises et de matériaux de construction, les bus y roulent au pas de tortue, et même quand le chemin est dégagé, ils vous font quand même parcourir les 40 km séparant les deux villes en une heure trente, voire en deux heures, nous explique un usager de cette route. Les plus pressés « optent pour les taxis en payant plus cher », nous dit un étudiant. Et d'ajouter : « Les lève-tôt doivent se déplacer jusqu'aux abords de la RN1 pour pouvoir éventuellement accoster les véhicules venant de Berrouaghia, Ksar El Boukhari' ». Quant au confort, un habitué de ce tronçon nous dit : « Les propriétaires de ces véhicules de transport ne songent qu'à remplir leur poches. Regardez ces fenêtres qui ferment mal ou ne s'ouvrent même pas Dans la plupart des bus que j'emprunte quotidiennement, la porte arrière ne fonctionne souvent pas et, à la moindre secousse, les sièges donnent l'impression de décoller. Des vis, des boulons ou encore des pièces métalliques pointues pointent d'en dessous ».Les pannes sont par ailleurs très fréquentes, selon un autre usager, qui ne manque pas de relever l'absence de sécurité dans ces bus de fortune : « Plusieurs fois, affirme-t-il, j'ai été témoin de cas de défaillances qui pouvaient causer l'irréparable, tel un moteur qui cesse subitement de fonctionner en plein course, alors que le bus, plein à craquer, se trouvait sur une route pentue et par certains endroits, entre décembre et mars, souvent tapissée d'une couche de verglas. Considérez le péril quand vous savez que le système de freinage de ces bus n'est opérationnel que si le moteur est en régime de fonctionnement ». Et d'ajouter : « Si au moins ces bus étaient bien entretenus ».Par ailleurs, les bousculades en début et fin de semaine ou à l'approche des fêtes et des jours fériés sont toujours des plus impressionnantes, aussi bien au niveau de la gare routière de Blida que dans celle de Médéa, en raison, nous explique-t-on, de la désorganisation qui caractérise le planning des navettes du parc roulant et de l'insuffisance même du nombre de véhicules de transport pour satisfaire une nombre de plus en plus important de travailleurs circulant entre ces deux villes. Alors que le lancement des travaux de réalisation du projet de dédoublement de la RN1 entre Chiffa et Médéa ne semble pas pour demain, le renouvellement des moyens de transport entre les deux villes tarde à se concrétiser. En attendant l'une ou l'autre solution, rouler à une vitesse de vingt kilomètres à l'heure, semble être le lot stressant de ces milliers d'usagers qui circulent quotidiennement entre deux villes distantes d'à peine une quarantaine de km l'une de l'autre.
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Posté Le : 27/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Abdelli
Source : www.elwatan.com