Come-back ? Le transport en câble est en train de faire son grand retour dans le monde, notamment en Amérique latine.Abandonné pendant des années au même titre que le trolley et le tramway pour des raisons pas toujours objectives (c'est moche, c'est cher et ça tombe toujours en panne, disait-on), il a fini par être reconnu comme une solution de mobilité très efficace en ville.Il est loin le temps où on le considérait «juste bon» pour transporter les vacanciers dans les stations de ski. Aujourd'hui, il est considéré comme un véritable transport utilitaire associé à un réseau de transport en commun.C'est que pour les constructeurs, le transport en câble n'a pas pour vocation de remplacer le bus et le tramway, mais de les compléter.Particulièrement adapté au franchissement d'obstacles naturels et de pentes à fortes dénivelations, il présente de nombreux avantages : peu coûteux (entre 5 et 10 fois moins cher au kilomètre que le tramway suivant le type de projet), économique (il consomme 3,5 fois moins d'énergie qu'un tramway par personne transportée), il peut être mis en ?uvre facilement et rapidement (un système peut être fourni en neuf mois selon les constructeurs).Contrairement aux idées reçues, il peut circuler en cas de vent à 130 km/h ou de très basses températures avec une fluidité inégalable. Last but not least, c'est un moyen de transport très sûr, «le seul au monde où l'on ne risque aucune collision». Même s'il ne va qu'en ligne droite, il implique une maintenance lourde et n'est toujours pas du goût des riverains qui se plaignent d'être en permanence «vus du ciel», le transport par câble, particulièrement sa version téléportée, a séduit de nombreuses grandes villes, notamment en Amérique latine.Ce fut le cas, notamment, de la cité colombienne de Medellin qui s'est lancée, en 2002, dans la réalisation du premier téléphérique urbain jamais construit. Intitulé Metrocable, ce moyen de transport a métamorphosé Medellin qui était considérée dans les années 1990 comme la ville la plus dangereuse au monde.En désenclavant de nombreux quartiers situés sur les hauteurs de la ville, il a permis d'améliorer la qualité des services publics et de faire baisser de façon spectaculaire le taux de criminalité. Au fil des années, il est même devenu une attraction touristique. Sa fréquentation progresse sans cesse.En moyenne, il transporte plus d'un million de personnes par mois. Pourtant au début, rares étaient ceux qui croyaient en la réussite du projet. S'inspirant de cette expérience, la capitale vénézuelienne Caracas a ouvert sa première ligne de Métrocable en 2010 dans le quartier de San Agustin, un haut lieu de la Salsa, de l'artisanat et du théâtre. Pour sa part, Rio de Janeiro, au Brésil, multiplie les projets de téléphériques dans ses favelas.
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Posté Le : 17/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K I
Source : www.infosoir.com