Algérie

Transport de nuit : Un clandestin ou rien !



A l'exception des«clandestins», les Constantinois ont très peu de chance de trouver un moyen detransport pour rentrer chez eux de nuit. Dès le crépuscule, la ville se vide dela plupart de ses transports urbains, ce qui ouvre la voie à des dizaines detaxis clandestins qui occupent plusieurs des carrefours de la ville. Quelle quesoit la destination sollicitée par les retardataires désirant rentrer chez eux,il y a toujours un clandestin à proximité.Des habitantsrencontrés au centre ville en début de soirée, font part de ce problème qu'ilsrencontrent tous les jours. Ils habitent les cités de Benchergui, Djebel Ouach,El Bir, Nouvelle ville Ali Mendjeli, El Khroub, Didouche Mourad, etc. «...Ilfaut éviter de dépasser dix-neuf heures si l'on désire prendre un hypothétiquebus ou un taxi collectif. A partir de cette heure, tous les transporteurs oupresque garent leurs véhicules et tant pis pour le service public. Nous avonsconstaté qu'à l'exception de quelques bus de l'ETC qui assurent deux ou troisdestinations en service réduit, il n'y a aucun autre bus privé». Il en est demême pour les taxis. Les stations du centre ville encombrées le jour, sontvides dès dix-neuf vingt heures, où il n'y a plus l'ombre d'un taxi.«Forcément, nous sommes contraints de nous rabattre sur les clandestins, quieux, sont disponibles un peu partout à travers les principaux carrefours de laville. Nous sommes étonnés qu'une ville aussi importante que Constantine nedispose plus de moyens de transport publics de nuit. Cette situation devraitnormalement préoccuper les autorités chargées de sa gestion et particulièrementcelles qui ont en charge les transports urbains et suburbains. C'est bien beaude nous citer les projets grandioses de tramway et de téléphérique, mais ondevrait penser à l'immédiat. Se rendre à la nouvelle ville Ali Mendjeli à vingtet une heure surtout en famille, relève de la gageure pour tous ceux qui nepossèdent pas de voiture personnelle » affirment de nombreux citoyens. Quelqueschauffeurs de taxis rencontrés en stationnement au centre ville, répondentqu'ils ne sont concernés par aucune contrainte, réglementaire ouadministrative. Mais certains disent «...qu'il est dommage que des camarades netravaillent pas de nuit». «Bon nombre d'entre-eux, disent-ils, travaillentseuls». Ils n'ont pas ce que l'on appelle communément des doubleurs. D'autresaffirment craindre des agressions «car l'insécurité existe et les taxieurs sontles victimes toutes désignées de certains individus malintentionnés ». Lesclandestins, pour leur part, affirment «...se substituer à une défaillance destransporteurs». «C'est de cette manière que nous gagnons notre vie, tout ensachant que les sanctions prises à notre encontre en cas de contrôle, sont trèssévères. Pourtant, nous rendons services...» disent-ils. Le secrétaire généralde l'Union nationale des chauffeurs de taxis, interrogé sur la situation«...déplore...» et affirme n'avoir pas cessé d'exhorter les chauffeurs de taxisà travailler de nuit au moins jusqu'à vingt-trois heures. Quelques uns le font.D'autres n'écoutent pas. Toujours est-il que la situation n'est guèrereluisante pour une grande cité qui se referme sur elle-même dès la nuittombée. Que ce soit au niveau des transports ou des commerces voire même del'éclairage public de certaines cités, c'est toute Constantine qui ferme«boutique».


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