Transport dans les grandes villes du pays A quand la fin du calvaire '

Constat - Le secteur du transport de voyageurs tarde à se développer, en dépit des multiples projets et programmes de sa modernisation lancés depuis le début des années 2000.
Tramway, métro, train électrifié sont autant de projets annoncés en fanfare et qui ont fait rêver les citoyens' Mais le calvaire des voyageurs se poursuit dans notamment les grandes villes du pays. Il est, en effet, impossible d'arriver à destination au moment voulu si on ne prend pas la peine de se lever très tôt ou de se présenter à la station au moins deux heures à l'avance. Le transport est ainsi devenu un véritable casse-tête pour les citoyens qui, parfois, sont contraints de faire appel à des transporteurs clandestins pour arriver à temps.
«On ne sait plus si ce problème de transport sera un jour résolu. Dans toutes les villes du pays, le cauchemar est le même. Pourtant, des milliards et des milliards ont été dépensés pour améliorer les prestations dans ce secteur !», déplorent les citoyens.
Un cri de détresse et une expression d'un profond malaise. Le grand écart entre l'offre et la demande et l'encombrement en sont les deux principales causes. Concernant les bus, leur nombre reste très insuffisant au vu du grand nombre de voyageurs qui recourent à ce moyen de transport «le moins cher». Le problème se pose avec acuité tôt le matin et à la fin de la journée. Ceux qui habitant loin de leur lieu de travail doivent se lever très tôt pour s'assurer d'arriver à l'heure et dès la fin de la journée ils doivent «courir» vers la station s'ils veulent rentrer sans trop de soucis. Et il faut surtout avoir un bon gabarit pour partir assis.
Des bagarres ont quotidiennement lieu à la portière des bus et seuls les «bien musclés» peuvent s'assurer une place, alors que les autres doivent voyager debout.
Il ne sert à rien d'attendre le prochain bus car la situation est la même, tant la demande dépasse de loin l'offre en la matière. Les trains, seul moyen pour éviter l'encombrement, ne fonctionnent pas de manière régulière. Les grèves déclenchées périodiquement par les travailleurs de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) prennent en otage des centaines de milliers de voyageurs, qui doivent, eux aussi, se rabattre sur les bus. Et les taxis n'arrivent pas, pour leur part, à répondre aux besoins exprimés, bien que le nombre semble assez important. Avec l'augmentation de l'offre, les chauffeurs de taxis sont devenus exigeants et dictent leur loi.
Ils préfèrent en effet se cantonner à certaines destinations «plus rentables» que de conduire le voyageur à la destination qu'il désire.
Le grand nombre de véhicules circulant dans les grandes villes et les travaux de réfection «interminables» des routes sont à l'origine de énormes bouchons, ce qui empêche les voyageurs d'arriver à leur destination au moment voulu. A Alger, par exemple, les voyageurs attendent avec impatience l'extension de la ligne du tramway ainsi que celle du métro.