Le Comité national de facilitation de transport aérien et le Comité national de sûreté de l'aviation civile ont été installés officiellement, dimanche à Alger, en vue d'adapter le cadre juridique régissant l'activité du transport aérien à l'évolution des standards internationaux en la matière.Présidant l'installation officielle des deux comités, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane a estimé que cette initiative sanctionnait les efforts consentis par le secteur en vue de concrétiser les objectifs du plan d'action du gouvernement, conformément au programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika concernant la révision du cadre juridique régissant l'activité du transport aérien tout
en l'adaptant à l'évolution des standards internationaux dans ce domaine, notamment la convention de Chicago sur l'aviation civile internationale de 1940 et ses annexes. S'inscrivant dans le cadre d'une stratégie globale pour le développement et la modernisation du transport aérien, cet effort prend en compte les exigences du développement des infrastructures pour ce qui est des aéroports ainsi que la révision et la mise à jour du cadre juridique et réglementaire régissant ce domaine, a ajouté le ministre. "Dans le cadre des démarches visant le développement des infrastructures aéroportuaires, nous sommes en train de mettre les dernières retouches avant d'inaugurer la nouvelle aérogare internationale d'Alger, Houari Boumedienne", a-t-il fait savoir, ajoutant qu"'elle a été dotée de dernières technologies en la matière".
Avec la mise en service de la nouvelle aérogare, la capacité globale atteindra 16 millions de voyageurs par an, ce qui fera de cette structure un aéroport de transit, a-t-il ajouté.
Evoquant la station métro au niveau de la nouvelle aérogare, M. Zaâlane a précisé que les travaux du tronçon reliant El Harrach et l'Aéroport "vont bon train".
S'agissant des réalisations du secteur, le ministre a affirmé que les travaux étaient en cours pour le parachèvement de la nouvelle aérogare, Ahmed Benbella (Oran) qui entrera en service avant le coup d'envoi des Jeux méditerranéens de 2021.
D'autre part, M. Zaâlane a fait savoir que 5 tours de contrôle dotées d'équipements modernes avaient été réceptionnées au niveau des aéroports d'Alger, d'Oran, de Constantine, de Ghardaïa et de Tamanrasset, outre la réalisation du deuxième centre de contrôle régional à Tamanrasset, ce qui couvrira tous les espaces aériens algériens et renforcera la sécurité de l'aviation civile.
Concernant la flotte aérienne, le ministre a déclaré que son secteur ?uvrait à renouveler la flotte de la compagnie Air Algérie à travers la concrétisation d'un programme ambitieux pour l'acquisition de nouveaux avions à même de développer son activité notamment l'ouverture de nouvelles dessertes, au même titre que la compagnie Tassili Airlines qui a acquis récemment 3 nouveaux avions de manière à répondre à la demande croissante et à améliorer les services.
Parallèlement, le premier responsable du secteur a indiqué qu'un grand chantier a été lancé début 2018 à l'effet d'élaborer et d'actualiser les textes juridiques et réglementaires qui régissent les activités du secteur.
Il a rappelé, à ce propos, le décret exécutif 18-254 du 9 octobre 2018 portant création, composition, missions et fonctionnement du Comité national de facilitation du transport aérien et des Comités de facilitation d'aéroport.
Le programme national de sécurité de l'aviation civile a été actualisé en attendant son enrichissement et son adoption par le Comité national de sûreté de l'aviation civile, installé dimanche et dont l'adoption, prochainement, se ferait par décret exécutif.
Il s'agit également de la révision de la loi 98-06 du 27 juin 1998 fixant les règles générales relatives à l'aviation civile pour la création de l'Agence nationale de l'aviation civile sous la tutelle du ministre chargé de l'aviation civile.
Cette Agence est chargée de la régulation, du contrôle et de la supervision des activités de l'aviation civile suivant les normes internationales.
Le projet de loi a fait l'objet d'étude à l'Assemblée populaire nationale (APN), en attendant sa présentation en séance plénière au début de la semaine prochaine.
Les réalisations accomplies en matière d'infrastructures aéroportuaires et l'actualisation et la révision du cadre juridique sont susceptibles de conforter la place de l'Algérie aux plans régional, continental et international en matière de transport aérien et de contribuer au développement et à la diversification de l'économie nationale.
Concernant l'action des deux comités installés dimanche, M. Zaâlane a mis l'accent sur la nécessité de faciliter l'activité du transport aérien, d'assurer sa sécurité, une bonne coordination, un échange et une coopération entre les deux commissions conformément aux standards internationaux pour améliorer la gestion des aéroports, faciliter le déplacement des voyageurs et améliorer la qualité des prestations assurées, en respectant les normes de sécurité.
Le ministre a appelé à intensifier les efforts à travers la coordination avec tous les intervenants pour faciliter davantage les mesures relatives au transport aérien, notamment durant les périodes à forte demande sur les services de transport aérien (saison estivale et saison du hadj).
Il a souligné la nécessité de contribuer à l'élaboration du programme national de facilitation du transport aérien, en prenant en considération l'évolution des normes internationales, d'accélérer l'opération d'installation des comités aéroportuaires pour faciliter le transport aérien au niveau local, actualiser le programme national de la sécurité de l'aviation civile et accélérer l'opération d'installation des comités locaux de sécurité des aéroports, conformément au nouveau cadre organisationnel
Réception du premier navire privé en mars ou avril prochains
Le ministre a annoncé, par ailleurs, la réception en mars ou avril prochains du premier navire appartenant à un opérateur privé dans le cadre de l'ouverture du fret maritime des marchandises aux opérateurs privés.
"Le premier navire de fret maritime appartenant à un opérateur privé sera réceptionné, au plus tard, en mars ou avril prochains et sera baptisé +Imedghassen+", a indiqué M. Zaâlane, lors d'une conférence de presse tenue au terme de l'installation du Comité national de facilitation du transport aérien et du Comité national de sûreté de l'aviation civile.
Répondant à une question sur le nombre de demandes déposées par les opérateurs privés désirant investir dans le domaine du transport aérien et maritime de marchandises, le ministre a rappelé que 97% du volume de transport maritime depuis et vers l'Algérie, étaient accaparés par les étrangers, ce qui a nécessité l'ouverture du domaine devant les opérateurs privés algériens qui sont considérés comme faisant partie de la flotte nationale.
S'agissant du fret aérien de marchandises, le nombre des demandes déposées s'élève à quatre (4), a révélé le ministre, ajoutant que le transport aérien demeure "un domaine sensible qui exige la précision en ce qui concerne l'octroi de licences".
La décision de l'ouverture, en 2018, du fret aérien de marchandises au secteur privé national intervient particulièrement pour répondre à la grande demande enregistrée, au cours des dernières années, émanant d'opérateurs dans plusieurs activités, à l'image de l'Agriculture, en vue de transporter leurs marchandises et commercialiser leurs produits, aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur, a indiqué le ministre qui relève que la flotte aérienne algérienne ne peut, à elle seule, répondre aux besoins exprimés en la matière.
M. Zaâlane a, d'autre part, indiqué que l'espace aérien algérien enregistre, au cours des dernières années, "une densité du trafic aérien", de la part de compagnies aériennes étrangères, étant donné que cet espace fait partie des domaines sûrs, faisant état, à ce propos, de la réception d'un Centre de contrôle à Tamanrasset, en vue d'assurer une couverture de l'espace aérien, notamment dans le Sud.
"Il reste uniquement l'équipement du centre ce qui permettra de répondre aux besoins en termes de couverture, de sécurité et de gestion de l'espace aérien jusqu'à l'horizon 2040", a-t-il poursuivi. Aussi, il a indiqué que le taux de trafic aérien en Algérie atteint 506.000 vols/an (268.000 survols et 238.000 vols avec atterrissage sur les aérogares nationales).
L'ouverture d'une ligne vers New York à l'étude
Rappelant, par ailleurs, l'existence d'un accord sur l'aviation civile entre l'Algérie et le Gabon, et avec le Cameroun, le ministre a fait état d'une étude pour l'ouverture de lignes aériennes vers d'autres destinations à l'instar de New York (Etats-Unis), "une desserte qui fait l'objet d'une étude avec l'organe de l'aviation civile de l'Amérique du Nord. Au sujet du traité "Ciel ouvert" (Open Sky), M. Zaâlane a rappelé que l'Algérie était membre de l'Union africaine (UA) qui a adopté l'Open Sky africain lors du dernier sommet.
"Souveraine dans ses décisions, l'Algérie n'est pas tenue d'appliquer ce système et n'a pas encore adhéré à l'Open Sky", a lancé le ministre. Adhérer à cette convention requiert, selon M. Zaâlane, plus de force et d'organisation dans l'espace aérien, car, ajoute-t-il, les prestations en matière de transport aérien à travers l'Open Sky sont caractérisées par une concurrence rude.
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Posté Le : 12/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hamid B
Source : www.lemaghrebdz.com