Transport à Constantine : Relance du plan d'urgence

En dépit du nombre assez conséquent des véhicules de transport (environ 4000 taxis et 2000 bus relevant des secteurs privé ou public) ainsi que le renouvellement du parc des bus urbains, aussi bien pour le secteur privé et public, notamment avec la vaste opération d’éradication des vieux tacots qui polluaient les rues de la ville, la crise du transport persiste toujours dans la capitale de l’Est. Les raisons sont multiples mais les solutions restent vagues compte tenu des nombreux problèmes car pratiquement toutes les lignes qui relient le centre ville de Constantine aux banlieues ou aux autres communes de la wilaya sont saturées, en plus de l’anarchie qui caractérise les rares stations de bus qui sont encore en service au centre ville. C’est dans ce sens qu’un débat a été organisé hier au cour de l’émission hebdomadaire de la radio locale, entre le directeur du transport de Constantine, Abdelmalek Jouini, le directeur par intérim de l’ETC (Entreprise de transport public) ainsi qu’un représentant du transports privé. Le premier sujet fut consacré à l’état catastrophique dans lequel se trouve le secteur, à commencer par le manque de stations de bus et de taxis. Les invités ont été unanimes à condamner la suppression de ces stations, y compris pour le directeur du transport qui dira que «les décisions prises par le passé par les différentes commissions de la wilaya, y compris celle de la direction des transports, étaient irréfléchies. Nous payons aujourd’hui la suppression des stations de bus ou de taxis». Pour rappel, en moins de cinq ans, la wilaya a rayé de la carte trois stations de bus : celles de Benabdelamlek, Karkri et Boumezzou, pour des raisons diverses mais dont les conséquences sont lourdes pour le transport. Et à défaut de pouvoir disposer de nouvelles stations souvent pour manque d’assiettes de terrain, la wilaya de Constantine se noie depuis des années dans le système D. Le plan d’urgence, qui date déjà de quelques années mais retardé pour des raisons inconnues, sera toutefois, assure le directeur du transport, relancé et ce dès aujourd’hui (lundi). «Une commission composée de plusieurs parties, dont des représentants du transports privé et public, des émissaires de l’APC, de la wilaya, et de la direction du transport discuteront des propositions des uns et des 14 points que contient ce plan». Selon M. Jouini, ce plan prévoit de revoir-en supprimant ou en créant-des espaces de stationnement au centre ville, la création de nouvelles stations pour bus et taxis notamment dans un ancien parc de la wilaya, à Bardo, la réouverture de certaines stations, la modification du plan de circulation dans des axes routiers importants telle la rue Rahmani Achour, ou encore le renforcement des lignes des trains de banlieue. En attendant la concrétisation de ce plan ou du moins quelques points, M. Jouini a assuré que le projet du tramway de Constantine est en bonne voie malgré les nombreuses critiques et il a même affirmé qu’aucun retard n’est à signaler. «Le projet a atteint la vitesse de croisière et je tiens à préciser que ce projet de tramway est le plus difficile au monde vu le nombre d’ouvrages d’art qui seront réalisés. Sa mise en service est prévu pour 2012», a-t-il affirmé.