Algérie

Transparence et ouverture



Transparence et ouverture
De toutes les manières quel que soit le contenu de ce projet de loi sur le livre, de ses intentions, de ses objectifs, de ses prérogatives, de ses bénéficiaires ou de ses exclus, il n'en demeure pas moins que le livre en question reste une réalité à prendre vraiment au sérieux. Il doit «être le gage d'un vrai débat démocratique et une manière de contribuer à enrichir un projet stratégique», estime-t-on. Autrement dit, aucune des parties concernées ne doit agir seule. Le ministère de la culture, en concertation avec les différents acteurs de la profession (écrivains, éditeurs, importateurs, libraires, bibliothécaires, traducteurs, usagers divers, aussi bien dans les grandes villes que dans l'arrière-pays ), doivent examiner ensemble et dans la transparence, sans exclusion ni ostracisme ni même menace, toutes les éventualités ou les possibilités, mettant à l'écart les susceptibilités politiques ou personnelles. Tout doit être pensé avec cohérence et dans le bien de tous, donc de toute la société.L'Etat doit écouter les professionnels du livre et prendre en considération leurs craintes, leurs souhaits et leurs aspirations.Un projet de loi sur ce dernier ne doit, en aucun cas et d'aucune façon, susciter, des deux côtés, appréhension et méfiance, indignation ou scepticisme. Il doit, bien au contraire, provoquer de l'enthousiasme et nourrir de l'espoir. Car, après plus de cinquante années d'indépendance, le livre demeure, encore et toujours, une problématique. Sa réalité est aléatoire. Un projet de loi doit être élaboré avec conscience, raison et maturité. Il devrait permettre en conséquence un véritable et ce, dans l'entente et le respect des idées, échange entre les différentes parties pour favoriser une réelle relance de la profession du livre. Tout doit se faire dans un esprit de renouveau, donc dans un esprit intellectuel créatif et non régressif ou répressif.Toujours les mêmes problèmesVouloir censurer un livre ou régenter une ligne éditoriale constitue en soi une aberration, car ce ne sont pas les moyens et les possibilités d'éditer un livre qui manquent. «Il ne faut pas empêcher d'éditer, parce que les auteurs vont aller à l'étranger pour faire éditer leurs livres, et on va essayer de les ramener en Algérie. A cela s'ajoutent les nouvelles technologies, à savoir Internet. Tout le monde a accès à cet outil d'information et de diffusion», explique Samira Bendris, estimant, par ailleurs, qu'au lieu d'envisager d'imposer un monopole et une censure à l'édition, il y a des problèmes plus concrets et plus urgents à résoudre, tels le coût élevé de la fabrication du livre dû à la hausse des taxes sur l'encre et le papier ainsi que le problème de diffusion et de distribution. A la question de savoir quelles sont les raisons qui font que, depuis des années, nous n'arrivons toujours pas à régler la question du livre, Samira Bendris répond?: «Je ne sais pas.Peut-être qu'on ne s'entoure pas des bonnes personnes censées remédier convenablement aux problèmes auxquels la profession est sans cesse confrontée. En outre, on ne demande pas l'avis aux gens du secteur du livre. Il n'y a pas une consultation, un travail de concertation. Tout se fait et se décide dans les hautes sphères et entre les politiques sans prendre la peine d'approcher les concernés. On tourne en rond alors qu'on connaît très bien les vrais problèmes qui entravent le développement de l'édition. En outre et à chaque fois, on commet toujours les mêmes erreurs. On n'apprend pas de nos erreurs. Et chaque année, on déplore les mêmes situations, alors qu'on peut avec de la bonne volonté dépasser les difficultés et, du coup, aller de l'avant.»




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