Transparence en clair-obscur

La présidence de la République a confirmé, hier, que le clap d'ouverture des consultations politiques est prévu pour le 1er juin. Le communiqué fait un état chiffré des partis, personnalités, associations et universitaires qui ont répondu favorablement à l'invitation d'Ahmed Ouyahia. Du beau monde qui va défiler à El-Mouradia. Derrière ces chiffres, il y a, de toute évidence, un message subliminal, à savoir que ces consultations, vu le nombre de réponses positives, constitueraient un événement politique majeur.Comme pour donner un prolongement à cette "réussite" statistique, la présidence de la République veut, visiblement, jouer la carte de la transparence avec un "plan com". Ces consultations seront, en effet, rapportées quotidiennement par les organes de presse publique, en plus d'un compte rendu hebdomadaire d'El-Mouradia. Il s'agit, de toute évidence, de donner un grand relief médiatique à ces consultations qui sont, finalement, la substantifique moelle du projet politique de Bouteflika pour le quatrième mandat.Sauf qu'il y a un bémol par rapport à ce souci de transparence. En effet, seuls nos cons?urs et confrères de la presse publique sont conviés à couvrir l'événement. Mais pas la presse indépendante qui semble faire les frais de son choix éditorial de se faire l'écho des activités de la Coordination pour la transition et du Pôle du changement. Représailles ' Nous voulons bien ne pas y croire. Mais il faut juste rappeler que, tour à tour, Abdelkader Bensalah et Amara Benyounès avaient reproché à cette presse indépendante de faire "la part trop belle" à l'opposition au détriment des partis qui adhèrent à l'offre du président Bouteflika. Cet ostracisme, si tel est le cas, n'est pas du tout de bonne politique. Car la transparence, gage de réussite de toute démarche politique, à plus forte raison quand il s'agit de plancher sur un projet de Constitution, ne s'accommode pas de demi-mesures. Elle est entière où elle n'est pas. nNomAdresse email