Algérie

Transparence dans la gestion du budget et traçabilité des dépenses



Transparence dans la gestion du budget et traçabilité des dépenses
A. LemiliDans le déplacement qu'a effectué au cours des journées de lundi et mardi à Constantine, la ministre de la Culture, Nadia Labidi, s'est évertuée pour la énième fois à rappeler aux membres du commissariat de la manifestation «Constantine, Capitale de la culture arabe 2015» (Ccca-2015) le respect des engagements pris, il y a de cela quatorze mois, mais également plus que cela une orthodoxie exemplaire dans la gestion tout au long du déroulement de l'évènement.«Les moyens de financement sont disponibles, il vous appartient toutefois de faire preuve d'une gestion rationnelle, de veiller à l'établissement de pré-bilans pour éviter l'éventualité d'une rupture budgétaire», dira la ministre, insistant dans la foulée sur l'obligation d'une traçabilité des dépenses. Une mise en garde loin d'être fortuite sachant les rumeurs qui tournent autour de cavaliers procédés et procédures dénoncés, à tort ou à raison, depuis quelques temps par des confrères survoltés notamment depuis la sortie médiatique «fracassante» d'une ex-chef de département de la communication, en l'occurrence Mme Souici Fouzia. Cette dernière, dans une lettre fleuve qu'elle aurait adressée au commissaire de l'évènement, avait évoqué des dépassements préjudiciables autant à la morale qu'aux règles de la gestion. Sur cet aspect précis de la question, nous avons eu l'heur de rencontrer en marge de la rencontre de lundi dernier, le chef de département del'administration générale, Salah T., dont «l'attention aurait été effectivement attirée par ladite personne, sauf que je lui ai répondu par courrier en lui demandant de nous apporter les preuves des propos avancés. Elle ne s'est plus manifestée».Nous saurons également, à travers le court entretien, «l'énorme pression qui pèse sur l'ensemble des acteurs impliqués dans la préparation de la manifestation». Les raisons essentielles du déplacement de la ministre se résumaient principalement à constater de visu l'état d'avancement de ce qui reste comme travaux de parachèvement des infrastructures d'accueil, mais aussi, dans le but d'informer les 48 directeurs de wilaya de la culture de la feuille de route qu'ils vont devoir appliquer une année durant. Une feuille de route globale associant chaque wilaya aux activités en plus d'une semaine culturelle dédiée à chacune d'elle, comme il s'en faisait du temps de celle qui la précédait. «En fait, nous avons eu à apprécier la préparation de cet évènement à travers l'interaction entre le secteur que je dirige et celui du tourisme et de l'artisanat. Et l'idée est que la manifestation ne s'arrête pas dès que s'éteindront les lampions, mais devienne désormais une tradition à l'échelle locale, avec cette même synergie entre les structures décentralisées(directions de la culture, du tourisme et de l'artisanat. Ndlr) de manière à garder en activité permanente pour tout ce qui a trait aux arts et à la culture, d'encourager les initiatives et l'esprit créatif», soulignera Mme Labidi pour mieux expliquer sa démarche et les objectifs de son département.Et comme anticipant sur un travail brut de tâcheron comme le laisseprésager la préparation, la ministre insistera sur l'obligation de résultats qualitatifs.Avec à ses côtés, Bencheikh El Hocine Sami, le commissaire de Ccca-2015, et Lakhdar Bentorki, le directeur de l'Office national de la culture et de l'information (Onci), en charge de l'animation scénique, qu'elle taquine en évoquant les relations quelques peu discourtoises entre les deux, elle donnera d'autres détails sur le programme, un programme plutôt réduit et que n'explique pas la formidable désorganisation courante dans la préparation de l'évènement. Une désorganisation, par ailleurs, formidablement étayée parl'extraordinaire débandade qui a prévalu tout au long du périple de la délégation ministérielle vers les lieux de visites prévues.Les journalistes ayant été littéralement baladés pour ne pas direlargués «sciemment», même ceux représentant les médias publics. La raison ' Eviter aux journalistes de trop se rapprocher de ces lieux et de constater de visu l'état d'avancement réel de préparation et pourquoi pas les explications oiseuses des responsables ainsi que d'éventuels coups de gueule de la ministre.Enfin, pour la bonne bouche, l'oubli par les organisateurs de la wilaya de Béjaïa dans les programmes de festivités. Il aura fallu que le directeur concerné se lève et aille murmurer à l'oreille de son homologue de Constantine pour qu'un quart d'heure plus tard le coup soit rattrapé.A. L.




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