Publié le 17.07.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
ILHEM TIR
Le directeur hydrogène et énergies alternatives au Commissariat des énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe) Rabah Sellami a souligné que la transition énergétique est devenue une nécessité impérieuse pour l'humanité et a mis en garde contre toute négligence dans ce domaine, car elle pourrait entraîner des catastrophes environnementales majeures à l'avenir.
Lors de son intervention en tant qu'invité du programme «Invité du matin» de la première chaîne de radio, le Dr Sellami a déclaré que le mois de juin dernier avait été le plus chaud de l'histoire de l'humanité. Il a insisté sur la nécessité d'accélérer le changement du modèle énergétique actuel, basé sur les énergies fossiles, afin de faire face aux menaces climatiques auxquelles le monde est confronté ces dernières années. L'invité a rappelé que l'Algérie avait été pionnière dans ce domaine depuis le début des années 1980, lorsqu'elle avait commencé à réduire l'utilisation des carburants fossiles dans les véhicules de transport. Une opération qui a concerné plus d'un million de voitures et de véhicules fonctionnant aujourd'hui au gaz liquéfié. Il a ajouté que cette opération était encourageante et pouvait sembler insuffisante au premier abord, mais qu'elle est en constante évolution depuis 2015, en raison de la différence de prix entre les carburants et le gaz liquéfié, qui est de plus de 36 dinars en faveur des voitures fonctionnant au gaz, ainsi que grâce aux incitations offertes par les autorités publiques aux propriétaires de ces véhicules. Cela a permis de convertir 600 000 voitures durant la période allant de 2015 à 2023.
Durant son intervention, le responsable a expliqué que «la deuxième phase de la transition vers les énergies alternatives en Algérie avait débuté en 1999 avec l'adoption de la loi sur la maîtrise de la consommation d'énergie, notamment dans les programmes de logement et de bâtiments».
Ceci s’est traduit par l’encouragement de l'utilisation des ampoules basse consommation, des chauffe-eau solaires et l'isolation des bâtiments pour économiser l'énergie en matière de chauffage et de refroidissement, ainsi que l'utilisation de fenêtres isolantes, qui représentent entre 35 et 40 % de la consommation énergétique en Algérie.
Il a ajouté que les programmes nationaux de rationalisation de la consommation d'énergie et de recherche d'alternatives avaient été lancés en 2011, mais que le plus notable était l'approbation par le gouvernement en 2021 d'un plan national visant à produire 15 000 mégawatts d'énergies renouvelables dans le système électrique algérien. À ce jour, 3 000 mégawatts ont été réalisés, ce qui représente 20 % du projet, portant ainsi la part des énergies renouvelables dans le système électrique national à plus de 13 % de l'énergie électrique. Dr Sellami a noté positivement l'engagement de tous les secteurs ministériels et gouvernementaux dans des programmes supplémentaires selon les directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors des réunions périodiques du Conseil des ministres, en vue de généraliser l'utilisation de l'énergie solaire pour l'éclairage dans diverses institutions et installations administratives. Dans ce contexte, il a révélé que l'éclairage public représentait 60 % de la facture d'électricité des collectivités locales. Il a ajouté que le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire avait déployé de grands efforts pour la transition vers l'utilisation de l'énergie solaire en Algérie, avec plus de 140 000 poteaux électriques fonctionnant à l'énergie solaire recensés à travers le pays en 2022.
Ilhem Tir
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Posté Le : 18/07/2024
Posté par : rachids