Algérie

TRANSFERT DES CAPITAUX, INVESTISSEMENTS, PRIVATISATION ET HARRAGAS



L’Algérie durcit ses lois
L’Etat aura, désormais, un droit de regard sur tout. Pas de place au hasard et au bricolage. L’Etat aura, désormais, un droit de regard sur tout. Les sujets relatifs à la privatisation, aux investissements, au transfert des capitaux, à la traite des personnes, aux harragas passe sous la loupe des responsables politiques algériens. A commencer par le transfert des capitaux. De nouvelles mesures ont été prises par le gouvernement pour gérer ce dossier. «Le gouvernement axe son travail depuis deux semaines sur le transfert des capitaux et les investissements», a déclaré Abderrachid Boukerzaza, hier, lors du point de presse hebdomadaire animé à l’ex-siège du CIP. Il rajoute: «Des ateliers de travail sont installés par le chef du gouvernement dans ce sens».Sans expliquer ces nouvelles mesures, le ministre a annoncé que le but qu’elles visent est de revoir les mécanismes qui régissent le transfert des capitaux: «Nous avons pris des mesures qui ne contredisent pas les lois de l’économie de marché. Nous visons à promouvoir l’économie nationale au rang de l’économie mondiale.» Il enchaîne: «Nous allons opter pour les méthodes de travail et les règles internationales. Nous avons décidé de revoir les règles du transfert des capitaux pour sauvegarder les intérêts de l’Algérie», a ajouté le ministre.A noter que le transfert des capitaux a connu une augmentation progressive ces quatre dernières années. Le montant global des bénéfices transférés à l’étranger au cours de l’année 2007 est évalué à six milliards de dollars. Selon le bilan de la Banque d’Algérie, ce ne sont pas moins de 4,75 milliards de dollars qui ont été rapatriés en 2005 contre 3,12 milliards en 2004 et 2,2 milliards en 2003. Ces mesures sont de nature à mieux maîtriser les investissements étrangers. Dans cette même optique, l’Etat a décidé, également, de se donner l’avantage et la priorité dans la récupération des investissements publics. Explication: dans le cas où un investisseur veut céder ses investissements à un autre opérateur national ou étranger, la priorité va à l’Etat qui possède désormais le droit de cession.Au sujet des investissements, le ministre est revenu sur les dernières déclarations du président de la République qui a demandé de revoir la politique de l’Etat. «Le président de la République a eu le courage nécessaire et l’honnêteté exemplaire de faire ressortir nos faiblesses et d’établir une autocritique. Il est de notre devoir de faire une autorévision et une autocorrection», a déclaré le ministre. L’Etat a décidé, également, d’accorder plus de facilités aux investisseurs arabes dont les projets sont en cours de finalisation. Le ministre cite, notamment, le cas des opérateurs émiratis.Revenant sur le Conseil de gouvernement, qui s’est tenu hier, le ministre a expliqué les nouvelles mesures introduites dans le Code pénal. Six modifications ont été apportées. Il s’agit, entre autres, de nouvelles lois prises contre les personnes qui tentent de fuir le pays d’une manière illicite et notamment par la voie maritime. Les harragas sont visés. Le ministre n’a pas fourni plus d’explications sur la durée de la peine qui sera requise contre les harragas. L’autre point développé par le ministre dans ce registre est relatif à la traite des personnes et à ceux qui cèdent leurs organes contre des sommes d’argent. Désormais, la loi sera très sévère. D’autres explications sur cette question seront fournies ultérieurement, a fait savoir M.Boukerzaza. Le Conseil du gouvernement a introduit le système de la «prison civile».Un prisonnier, contre qui on a requis 18 mois de prison aura le droit de choisir entre l’incarcération et l’accomplissement d’un travail d’utilité publique sans contre-partie.


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