Par cette visite, le représentant de celui qui contrôle le marché mondial, estimé à 150 millions de tonnes, à hauteur de plus de 25%, confirme son intérêt pour l'ammoniac en particulier, a indiqué Jorge Requena Lavergne, administrateur-directeur général de Fertial. Car, poursuit-il, le circuit de commercialisation, l'environnement géopolitique et économique dans lequel évolue l'ammoniac, influencent les techniques de négoce. La connaissance du process de fabrication algérienne et des spécificités liées à ce produit, utilisé à environ 81% pour la fertilisation des sols et devenu essentiel dans le secteur économique pour répondre aux besoins nutritifs à l'échelle mondiale, est pour Transammonia importante, d'autant que Fertial ambitionne de franchir le cap de 1 million de tonnes d'ici 2012-2013. Certes, Fertial arrive actuellement à placer 600 000 tonnes/an d'ammoniac – issues de ses trois unités (deux à Arzew et une à Annaba) – sur le marché international (européen et africain), mais elle a tout de même des atouts certains pour améliorer ses performances à l'export, précise son directeur général.
Surtout que la conjointure actuelle sur le marché mondial est plus que favorable et que le réseau de Fertiberia, par lequel son entreprise vend ses produits à l'étranger, ne cesse de s'élargir. En effet, note M. Requena, c'est grâce à cette société, filiale du groupe espagnol Villar Mir, l'actionnaire majoritaire à Fertial avec 66% d'actifs, que le boulevard s'était ouvert aux fertilisants algériens. «Nos ventes à l'étranger sont canalisées par Fertiberia. Seuls, il nous est difficile de trouver une place pour nos produits sur un marché où sont échangées 150 millions de tonnes. En bon visionnaire, le propriétaire, Grupo Villar Mir, a opté pour cette stratégie pour permettre à Fertial de développer ses parts de marché. Il est motivé par les atouts dont nous disposons : un savoir-faire incontestable et un capital humain avéré», a tenu à préciser M. Requena.
Les 600 000 tonnes sont ainsi jointes aux deux millions de tonnes produites et vendues par Fertiberia sur le marché mondial. Celui-ci va, d'ailleurs, connaître un mouvement incontestable puisque trois grandes usines devraient y entrer d'ici 12 à 18 mois. Prévus au Qatar, en Arabie Saoudite et en Algérie, ces projets établis pour le court et moyen terme vont, de ce fait, pourvoir le marché mondial de quelque trois millions de tonnes d'ammoniac supplémentaires, a fait savoir le même responsable. Aussi, ils anticipent sur une demande croissante en la matière. Partant, avec son méga-complexe d'Arzew appelé à produire 3300 t/jour, soit un million de tonnes/an et dont le coût d'investissements s'élève à un milliard de dollars, l'Algérie mettra, sans conteste, à rude épreuve ses éventuels concurrents mondiaux.
Elle pourrait même assurer sa place en tant que deuxième leader sur l'arène européenne, sachant que les capacités de production prévues pour y àªtre installées avoisinent celles de Sluiski (Pays-Bas), actuel numéro un à l'échelle continentale, avec ses 1,7 million de tonnes. Son optimisme, quant à l'amélioration certaine des performances de son entreprise et de la nouvelle dynamique que connaîtra l'industrie pétrochimique en Algérie en général, le patron de Fertial, le corrobore en affirmant : «L'augmentation de la population et l'évolution de la consommation alimentaire promettent un avenir plutôt intéressant pour le marché mondial de l'ammoniac. L'Algérie a le privilège de disposer de grandes ressources en gaz naturel, principale matière première pour sa production.» D'où l'intérêt que porte le puissant groupe helvétique Transammonia pour l'ammoniac algérien, produit phare de Fertial.               Â
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Posté Le : 29/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Naima Benouaret
Source : www.elwatan.com