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Transactions : jusqu'à quand la fin du règne de la «chekkara» '


Transactions : jusqu'à quand la fin du règne de la «chekkara» '
Impact - La sécurité et la transparence sont sérieusement affectées par l'utilisation des liquidités dans les transactions.
L'utilisation obligatoire du chèque dans les transactions commerciales dont les montants dépassant les 50 000 dinars, est un autre rendez-vous manqué ces dernières années en Algérie. La mesure avait été adoptée, rappelons-le, en 2005 par le Conseil de gouvernement, mais près de huit ans après, de grosses fortunes continuent de circuler «dans des sacs». La mise en 'uvre de cette décision qui avait, pourtant, suscité des réactions positives de la part des professionnels des banques et des opérateurs économiques, n'a pas, jusque-là, vu le jour en raison de l'absence d'une réelle volonté politique de la part du gouvernement.
L'utilisation du chèque dans les transactions bancaires est assimilée, par les spécialistes, à un levier important dans le système de paiement moderne à même d'apporter, d'une part, une transparence dans les affaires économiques et permettre une meilleure maîtrise des «flux monétaires». Effectivement, cette mesure, si elle venait à être appliquée, pouvait même constituer une parade contre le fléau du blanchiment d'argent qui, faut-il le souligner, porte de lourds préjudices à l'économie nationale. Actuellement, les agents des différentes banques passent leur temps à compter des billets plutôt qu'à gérer des comptes avec tout ce que cela représente comme danger, y compris pour ces employés eux-mêmes. «Si toutes les opérations sont soumises à l'utilisation du chèque et à des cartes bancaires, notre productivité sera meilleure et les banques peuvent même réfléchir à d'autres moyens à même d'améliorer leurs prestations.» Malheureusement, chaque jour, on assiste à des scènes où des gens viennent retirer de grosses sommes pour lesquelles le comptage des billets représente déjà un vrai casse-tête. Ainsi, il est temps de revoir ces pratiques révolues, nous sommes très en retard !», s'indigne une employée au niveau d'une banque publique à Alger.
L'Algérie est, d'ailleurs, classée parmi les pays ayant le plus faible réseau bancaire et accusant un retard en termes de modernisation des outils de paiement. Récemment encore, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, est revenu sur cette question, indiquant qu'elle est toujours dans l'agenda du gouvernement. «L'obligation de l'utilisation du chèque dans les transactions bancaires n'est pas abandonnée», a-t-il indiqué, préconisant, encore une fois, une démarche «progressive et intelligente». Pour les spécialistes, la lenteur enregistrée à ce sujet n'a aucune justification valable. «C'est à l'Etat d'imposer aux opérateurs l'obligation de se conformer à la loi. Il faut en finir avec cette culture de la chekkara le plus rapidement possible.»
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